2x12 - Danse du feu (14/18) - Débordement

Alek est penché sur la table de sa salle à manger, Gregor à ses côtés. Bien que l'ingénieur sache que leurs domaines d'expertises ne se croisent pas, faire entrer le biologiste dans son bureau, son sanctuaire, aurait été au-dessus de ses forces. Il lui a donc présenté les éléments recueillis sur le cas de Robert dans cette autre pièce, prenant soin de ne rien laisser transparaître de l'existence de Caroline. Ils y sont depuis un moment déjà, ayant même passé leur déjeuner au-dessus de la surface intelligente, ignorant la circonspection de Markus à leur relative facilité d'association.

Le père de famille est en réalité tout aussi surpris que son fils aîné de la réceptivité du généticien. Il pose les bonnes questions, a conscience des limites de ses connaissances, et sait se mettre à la portée de celui qui l'écoute lorsqu'il se rend compte que c'est nécessaire – même s'il met parfois un peu de temps à le remarquer. Pour être toujours resté à l'écart de ce qu'il faisait, mis mal à l'aise par le fait que sa patiente soit sa fille, Aleksander ne s'était pas bien rendu compte de la brillance véritable de leur prisonnier. Il déteste devoir le reconnaître, mais il semblerait que les méthodes de formation que Bertram a subies – puisqu'il n'y a pas vraiment d'autre terme pour décrire son éducation – aient porté leurs fruits. Il se demande tout de même combien d'élèves ne tiennent pas le choc et si ce n'est pas plus l'individu que la pédagogie qui aurait joué en le cas présent.

Depuis l'un des fauteuils du salon, Andy les guette du coin de l'œil. Elle a fait son apparition peu de temps après qu'ils ont commencé à échanger sur le sujet de Robert, peut-être intéressée. Alek se dit qu'il aurait préféré que Ben supervise, non pas pour qu'il participe directement mais peut-être afin qu'il puisse lui apporter des pointeurs a posteriori. Il suspecte malheureusement que le Soigneur ait été réprimandé par ses congénères pour ce qu'il a fait pour Mae la semaine passée, et que c'est d'ailleurs là la raison pour laquelle Chad a insisté pour l'emmener avec lui en filature de sa benjamine lors de sa première sortie. Qu'importe. Peut-être que le mécanicien recevra les échos de ce qui s'est passé aujourd'hui en dépit de son absence.

En ce qui le concerne, le père n'a pas su en vouloir ni à sa fille ni à son complice pour ce qu'ils ont fait à l'insu de tous. Lorsqu'il est rentré de sa discussion avec le Protecteur à capuche sur le sujet de Caroline et Robert, après encore un petit temps de marche pensive, il avait trouvé Mae dans les bras de ses deux frères. À cette vision, il n'avait rien ressenti d'autre que du soulagement. Il avait bien essayé de se montrer sévère, d'insister sur le fait qu'elle avait pris un gros risque, que toute décision de ce type devait se faire en famille, et que se cacher des choses ne les avaient jamais aidés jusqu'ici, qu'importe combien ils pensaient se protéger les uns les autres. Mais il ne pense pas que sa leçon ait été suffisamment convaincante.

Quand on frappe à la porte, TOBIAS affiche une image du visiteur dans un coin du plan de travail des deux hommes, sans que son créateur ait eu besoin de le lui demander. Gregor ne réagit pas, à la fois absorbé par le dossier médical de Robert et sachant que s'il doit se cacher on le lui fera savoir. Andy se redresse de son siège et fronce les sourcils en regardant en direction de l'entrée, bien que plusieurs pans de mur l'en séparent et l'empêchent de l'avoir dans son champ de vision direct. Pensant reconnaître celui qui se tient sur son palier, Aleksander va ouvrir :

— Professeur Quanto ! l'accueille Jack avec un immense sourire.

— Jack. Bonjour. Je suis désolé, mais Caesar est sorti, répond le père, ayant confirmation de l'identité de son visiteur.

Il n'a pas croisé le meilleur ami de son second fils beaucoup de fois. Le plus qu'il l'ait approché, c'était sans doute le jour où leur lycée a été pris en otage. Mais comment se tromper, avec les tatouages colorés qui dépassent du col de son T-shirt ? Mains dans les poches de ses jeans, l'adolescent sautille sur place, faisant changer son poids de jambe, comme nerveux.

— Je sais. J'ai choisi mon moment. C'est vous que je suis venu voir. Je peux entrer ? le petit génie précise ses intentions.

Il ne s'offusque pas de la présomption légitime de l'ingénieur sur les raisons de sa venue. Après tout, celles pour lesquelles il n'est pas venu pendant que Caesar était institutionnalisé, pas même après l'enlèvement de Mae, sont toujours quelque part un peu valable. Il s'est réconcilié avec Caes, mais il se doute bien que le père de son ami ne doit pas le voir comme une excellente influence, ou même seulement une présence positive, puisque le grand brun semble imperméable à toute forme de corruption.

— Je suis un peu occupé… commence à décliner Alek.

Il ne bouge surtout pas de l'encadrement de la porte, afin de laisser à Andy le temps de faire disparaître Gregor du rez-de-chaussée, par précaution. Il jurerait qu'il a senti un coup de vent dans sa nuque au moment où Jack a demandé à entrer. Aussi intrusif ce soit, que les Homiens entendent toujours tout est parfois bien pratique. Et dire qu'ils ont tenu jusqu'ici sans avoir à faire entrer qui que ce soit à un moment inopportun…

— Parce que vous avez des gens à vos trousses ? Ouais, c'est pour ça que je suis là, le surdoué présume des raisons du refus de celui qu'il voudrait son hôte, insistant.

— Des gens à mes trousses ? De quoi est-ce que tu parles ? relève l'ingénieur en face de lui, tout à coup perdu.

— Si vous n'êtes pas au courant, c'est encore mieux que je sois passé, alors, marmonne le blondinet avec un haussement de sourcils pour exprimer sa consternation.

Il n'a peut-être pas de certitudes sur ce qu'il s'apprête à avancer, mais il ne pense pas s'être trompé au point que le nano-technologiste n'ait absolument rien à voir avec ce qu'il a repéré.

— Jack… commence Alek, cherchant ses mots pour l'envoyer balader aussi gentiment que possible.

— Non, écoutez-moi. Je sais ce que vous pensez : que je n'ai pas tenu ma promesse de pas me mêler de vos affaires. Et c'est faux : j'ai tenu parole, et je n'ai pas creusé. Mais Caes ne m'a rien fait jurer à propos d'assurer vos arrières. Et honnêtement, grand bien m'en a pris, parce que vous avez construit des murs super hauts sans mettre de vigie au sommet, apparemment, continue d'insister le petit blond, coupant sans vergogne le père de famille avant qu'il puisse achever de le rembarrer, quelle que soit la forme qu'il puisse y mettre.

L'ingénieur marque un temps avant de répondre. Il considère l'adolescent devant lui avec attention. Ce n'est plus un enfant. Et pas seulement parce qu'il a fini le lycée. Il a une vague notion de ce dont il est capable, non seulement par sa réputation, par les divers témoignages de Caesar, mais aussi et surtout par ses propres observations après qu'Anubis lui a rapporté qu'il était dangereusement proche de la vérité. Il n'a peur de rien, ce qui est à la fois louable et extrêmement dangereux. Il n'a pas hésité à déclencher une fausse alerte à la bombe dans un complexe militaire afin d'obtenir des informations. Et plus que ça, il a réussi. C'est la détermination dans ses yeux vert pâle qui achève de convaincre le père :

— Très bien. Montre-moi ce que tu penses avoir trouvé, Alek cède donc, s'écartant de son passage pour enfin l'inviter à entrer.

— Merci, le gratifie Jack, tout en franchissant enfin le seuil.

Il attend sagement dans le hall que le patriarche ait refermé derrière eux, puis se rend dans la salle à manger sur leur droite lorsqu'il la lui indique du geste. La longue table sur laquelle l'ingénieur et le biologiste travaillaient un instant plus tôt n'affiche plus rien, courtoisie de la part du prisonnier de ne pas avoir laissé de trace de sa présence.

— Je t'écoute, Alek enjoint son jeune visiteur à vider son sac.

Il reste debout, mains dans les poches de son pantalon, et ne lui propose pas de s'asseoir encore, prudent malgré tout.

— D'accord. Donc, je ne sais pas si vous aviez suivi la raison pour laquelle Caesar m'a mis son poing dans la figure, mais disons qu'après votre prét… votre accident, j'ai un peu fouiné autour de votre ancien labo, commence le jeune délinquant.

Il dodeline de la tête aux souvenirs peu glorieux qu'il évoque, même si pas les pires de son palmarès, objectivement.

— Je n'avais pas ce niveau de détail, non, répond simplement l'adulte, avec un léger haussement de sourcils surpris, qui témoigne incontestablement de toute la retenue dont il est capable.

Il a évidemment su que Caesar avait frappé son camarade ; son fils le lui a avoué de lui-même peu après les faits. Il n'avait cependant pas reçu de justification plus précise que le petit génie avait encore envahi sa vie privée. Et à l'époque, il était effectivement préoccupé par l'attaque qu'il venait de subir, et la menace de DG qui planait encore sur lui, alors il n'a pas pressé la question. Encore quelque chose qu'il devrait regretter, sans doute.

— Bon, je méritais sans doute un pain. Mais n'empêche que vous allez un peu remercier mon manque de respect pour les limites quand même, parce que ça me sert bien aujourd'hui.

Il y a quelque chose d'impressionnant au fait que Jack parvienne à admettre et défendre ses torts en une seul et même prise de parole. Pendant une fraction de seconde, Alek est pris d'une pointe de compassion pour ses parents.

— Viens en aux faits, s'il te plaît, il demande gentiment.

Il est d'une part amusé par l'aplomb du jeune homme, mais d'autre part aussi un peu inquiété par ce qu'il est venu lui dire.

— À l'époque, j'ai capté un signal qui allait et venait autour de chez vous. Je vais être franc : je ne sais toujours pas ce que c'est exactement. Et ça me frustre pas mal, d'ailleurs. Mais ce que je sais, c'est que depuis un mois environ, il y a des mandats de recherche qui apparaissent par-ci par-là pour une empreinte numérique curieusement similaire, explique le petit génie, à grand renfort de gestes et d'expressions faciales variées.

— Des mandats de recherche ? relève l'ingénieur, fronçant les sourcils à présent.

— Ce sera plus simple si je vous montre. Je peux ? lui propose Jack, désignant la table à côté d'eux.

— Je t'en prie, l'invite son hôte.

Le tatoué sort son SD de la poche intérieure de son blouson et la dépose sur la surface. Il est brièvement perplexe que l'interfaçage ne se fasse pas immédiatement, avant de laisser échapper une moue appréciative aux mesures de sécurités mises en place dans la maison. Il faut de sacrées protections pour repérer les petites anomalies sur sa carte, acquises au fil de micro hacks qu'il lui fait subir de temps à autres. Après avoir établi les compartimentations requises, le système affiche néanmoins les données personnelles attendues, parmi lesquelles leur propriétaire navigue avec aisance :

— C'est un scan de fond que j'avais mis en place qui m'a remonté l'info. Apparemment, une version un peu plus touffue de ce que j'ai enregistré autour de votre ancien taf a attiré l'attention de gens pas très fréquentables. Et pour que je dise ça, c'est vraiment que c'est craignos, il commente ce qu'il est en train de faire.

De quelques gestes survolant, il met au premier plan plusieurs fiches contractuelles clairement destinées à des chasseurs de prime.

— Qu'est-ce qu'ils veulent, au juste ? demande Alek en se penchant sur les documents.

Il y reconnaît sans peine les empreintes que laissent parfois Caroline et Robert derrière eux, comme unique indice sur lequel se baser pour trouver la cible du mandat. C'est avec ces mêmes éléments qu'il a pu mettre en place les diodes signalant leur présence, alors il les connaît bien. S'ils ne peuvent pas se cacher lorsqu'ils sont présentement là, les deux fantômes ont cependant appris à ne rien laisser comme indice de leur passage, et l'ingénieur se demande par conséquent où et quand l'enregistrement a pu être effectué. Et pourquoi est-ce que quelqu'un s'en sert maintenant pour lancer une chasse à l'homme ?

— L'objectif est de tracer l'origine du signal, et pas pour lui décerner une médaille, à mon avis. Disons juste qu'un de mes tatouages m'a littéralement été donné par des Yakuzas, et je ne suis pas rassuré par ce que je vois, Jack résume avec une mise en contexte des plus évocatrices.

— Et tu penses que je suis l'origine du signal, déduit Alek de ce que son visiteur à laisser à l'implicite.

Il ramène son regard sombre à l'adolescent pour la première fois depuis qu'il l'a rivé sur les documents qu'il lui a amenés. Il ne cherche ni à nier ni à confirmer. Il aurait éventuellement pu donner une intonation interrogative à sa prise de parole, mais ça ne lui a pas semblé pertinent. Ils ont suffisamment tourné autour du pot avec Jack, suffisamment insulté son intelligence et abusé de sa patience. Chercher à noyer le poisson à ce stade ne servirait à rien. L'ingénieur ne compte pas lui offrir plus d'informations qu'il n'en a trouvé par lui-même, mais il n'a pas pour autant l'intention d'essayer de lui faire croire qu'il se trompe lorsque ce n'est pas le cas.

— Ou vous savez qui ou ce que c'est. Quoi qu'il en soit, ça pourrait mener jusqu'à vous. Là où vous avez du bol, c'est que non seulement la signature en question n'a plus été observée depuis le jour où elle a été enregistrée pour le mandat, mais en plus personne qui s'est lancé dans les recherches n'a pensé à regarder dans le passé. Pas avant que je fasse le ménage, en tous cas. Donc, pour le moment, j'ai tendance à dire que j'ai réussi à couvrir vos arrières.

Toujours beaucoup plus dans le noir quant à l'origine de la situation qu'à son déroulement actuel, le blondinet ne s'avance pas plus qu'il ne peut se le permettre. À quoi bon accuser ceux qu'il cherche justement à protéger, de toute manière ? Surtout sans fondement. Il est rongé par la curiosité, il ne va pas le nier, mais il a fait une promesse. Et il n'aura pas les réponses qu'il cherche en la rompant. Pas dans des conditions qu'il est prêt à accepter, en tous cas. Alors, il espère les gagner, en bonne et due forme.

— Si cette empreinte ne refait plus surface, ces mandats ne mèneront jamais qu'à une impasse, et personne ne court donc aucun risque, souligne Alek, pensant trouver là une conclusion facile et rassurante à cet échange.

— Vous pouvez le garantir ? l'interroge son jeune visiteur.

Il ne veut pas se montrer pernicieux, au contraire, il s'efforce de n'être que d'une prudence tout à fait raisonnable, peu importe combien elle va dans le sens de son obtention de révélations. Alek grimace, hésitant.

— Est-ce que tu sais où le signal a été enregistré exactement ? il interroge au lieu de répondre, reportant à nouveau son attention sur ce qui est toujours affiché sur la table.

Il cherche dans le mélange indistinct de langages une information à ce sujet, mais il est toujours aussi incapable de démêler tout ça qu'au premier jour. Peut-être que Caroline ou Robert sauraient le lui dire, mais il ne peut pas les solliciter maintenant.

— Oh oui. Vous allez adorer : dans un labo clandestin, juste avant que la Sécurité Intérieure y fasse une descente. Apparemment, contrairement aux autorités, leurs petits collègues de l'ombre sont persuadés qu'ils ont été victimes de sabotage, et ils sont à l'affût de ceux qui ont provoqué la fuite d'agent chimique qui a conduit à les faire remarquer. Et ils ne lésinent pas sur les moyens pour essayer de dénicher les responsables, et c'est ce signal la seule bribe de piste qu'ils ont. Enfin… j'espère, expose tranquillement Jack, sans quitter le père de son meilleur ami des yeux, jaugeant sa réaction.

— Sacrée histoire, commente l'ingénieur d'une voix un peu blanche, pris de court.

Le niveau de détails dont dispose son interlocuteur est inattendu. Plus inquiétant cependant est la mention de collègues de DeinoGene, qui chercheraient à venger leur chute. Et s'ils ont les signatures numériques de Caroline et Robert, qu'est-ce qu'ils ont d'autre ?

— Je trouve aussi, oui. Donc, vous allez continuer à me garder dans le noir, ou c'est bon, j'ai gagné le droit de vous filer un coup de main en connaissance de cause ? Non pas que je m'arrête même si vous ne voulez toujours rien me dire. Il y a une limite aux promesses que je peux faire, même à Caesar, Jack déclare de son côté, n'ayant pas la patience de l'adulte pour tourner autour du pot.

Le patriarche ouvre la bouche sans rien dire d'abord. Il soupire. Qu'est-ce qu'il est supposé faire ? Jack a clairement pris ses responsabilités. Il insiste et persiste, il n'a pas démérité comme il le souligne fort bien, et il n'a pas l'air d'être intimidé par les dangers qu'il a indéniablement anticipés, quelles que soient les révélations qui pourraient lui être faites. Le père a jusqu'ici préféré éviter d'intégrer plus de monde que strictement nécessaire à l'équipe, et après ce qui est arrivé à Robert, il aimerait tout particulièrement préserver les autres amis de ses enfants. Ils ont réussi à garder le petit blond à distance jusque-là, et il n'est aucunement dans l'obligation de lui avouer quoi que ce soit maintenant. Il pourrait simplement le remercier des informations qu'il vient de lui apporter, et le renvoyer chez lui. Le petit génie n'apprécierait pas, et comme il vient de le dire ça ne l'empêcherait pas de continuer à se mettre en danger tout seul. Mais au moins l'ingénieur se sentirait peut-être moins responsable de lui. Ou au contraire, s'il devait lui arriver malheur après ça, il s'en voudrait de ne pas avoir saisi cette opportunité de le mettre au courant et en garde par la même occasion.

Pendant qu'Alek hésite, un message apparaît soudain dans un coin de l'écran à plat, sans expéditeur, en provenance de son SD cette fois. Deux mots. Une injonction très simple.

Dites-lui.

Un instant passe. Jack surmonte un sourire en coin d'un haussement de sourcil curieux, mais ne dit mot, patient. L'ingénieur reste interdit, ne pouvant que présumer de qui a envoyé ce message. Gregor a dû entendre leur conversation depuis l'étage, pour peu qu'Andy ne la lui ait pas simplement retransmise. La Protectrice n'aura pas laissé descendre le scientifique, mais elle l'aura autorisé à donner son avis tout de même par un moyen détourné et avec un engagement minimal. Le plus nombreux les humains compétents dans l'équipe, le moins l'implication des siens sera nécessaire à terme. Et si le petit feu d'artifice qui se tient en bas ne peut pas être qualifié de compétent, elle ne sait pas qui d'autre pourra l'être.

S'ils ont des traces de votre passage, vous allez avoir besoin de toute l'aide que vous trouverez.

Cette seconde déclaration tire un lourd soupir résigné à Aleksander. Caesar ne va pas être content que tous ses efforts pour tenir Jack à l'écart tombent aussi facilement à l'eau. Il ne va surtout pas être content de la position dans laquelle son ami va se trouver. Mais sans doute personne d'autre ne trouvera d'objection à l'intégration à l'équipe du jeune prodige qui leur a déjà prouvé son dévouement presque littéralement aveugle à plusieurs reprises. Et puis, quelque part, un proche de moins duquel garder des secrets est peut-être une charge en moins pour eux.

Scène suivante >

Commentaires