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Affichage des articles du décembre, 2011

Huitième Jour - Credo (7/7)

Penché au-dessus d'Oscar, la tenant par la taille, un peu comme si nous nous étions figés en plein pas de danse, je reste immobile. J'ai plusieurs raisons pour ça. Premièrement, ça ne sert à rien de la relever tout de suite si elle n'est pas remise de ce qui a causé sa perte d'équilibre. Deuxièmement, je suis encore assez fatigué, et je préfère reprendre moi aussi mon souffle avant de bouger, de peur que nous ne choyons tous les deux au sol. Troisièmement et dernièrement, la façon dont elle s'est automatiquement agrippée à mon épaule me ramène dans le parc du MIT, dans et sous la neige, au moment où j'ai pris la décision dont les conséquences ont fini par nous conduire ici. En dehors de me rappeler la certitude que j'avais à ce moment-là d'avoir fait ce qu'il fallait, dont je n'ai jamais doutée mais que mes actions postérieures sur cette planète innommée m'ont un peu fait remettre à un second plan démérité, ça me rappelle surtout et incongrum

Huitième Jour - Credo (6/7)

Vingt-quatre heures. Mille quatre cent quarante minutes. Quatre-vingt-six mille quatre cent secondes. Une révolution moyenne de la planète Terre sur son axe (entre autres, d'ailleurs). Je me demande ce qui a fait que cette durée est par défaut celle durant laquelle on cesse d'exister à chaque fois qu'on meurt, et aussi qui a bien pu être le premier ou la première à mesurer cet intervalle de temps. En tous cas, j'avais cru comprendre que, même si on n'existe techniquement plus, il nous arrivait des choses pendant ce laps de temps, quand bien même ce serait contradictoire. J'aurais au moins pensé, faute qu'il ne m'arrive strictement rien, sentir le temps passer. Mais non. L'idée que mon absence d'alignement a peut-être foutu en l'air ma mort aussi bien qu'elle s'était appliquée à malmener ma vie me traverse. Après, ce n'est pas comme si c'était le plus important, là, maintenant, tout de suite. Mourir n'est pas plaisant. Mo

Huitième Jour - Credo (5/7)

D'un geste fluide, je retire ma montre et la pose quelque part sur mon passage, en évidence. À part mon père, je suis le seul en mesure de m'en servir, mais sa signature Magnétique propre devrait être suffisamment repérable pour que Dwight et Hannibal, au moins, la localise. À défaut de me trouver moi, c'est ça qu'ils chercheront. Et ça les mènera droit à Oscar, en espérant qu'elle ne bouge pas d'ici après que mon influence se soit dissipée, ou bien qu'elle ait la présence d'esprit d'emporter mon accessoire avec elle. Alors que je me rapproche lentement de la porte, la lutte pour se lever d'Oz s'intensifie, sans grand succès il faut bien le dire, et elle finit par m'interpeller, pour le moins furieuse : - Josh ? Qu'est-ce que tu fais ? Bien qu'elle parvienne à garder sa voix blanche, on sent que ma manœuvre d'immobilisation a déclenché chez elle une panique immédiate. C'était inévitable. - Je vais aller voir Oudamou.