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Affichage des articles du décembre, 2009

Troisième Jour - Zarbi (7/7)

Entrée dans le repaire. Talons claquants sur le parquet poussiéreux. Démarche déterminée. - Où est Betty ? Brune, cheveux lâchés, tranchante. - C'est-à-dire que… Blonde, queue de cheval, hésitante. - Elle a eu un accident. Blonde, couettes, tendue. - Elle s'est faite agressée à la sortie de… Blonde, coupe au carré, gênée. - Elle est allée fumer, c'est ça ? Brune, intraitable. - … Oui. Queue de cheval. - En oubliant le fait qu'elle ne m'a pas écoutée, si elle n'est pas là, c'est qu'elle ne reviendra pas à temps, je me trompe ? Absence de réactions lui indiquant qu'elle a raison. Doigts portés à ses tempes. - Je ne peux pas changer notre organisation maintenant. Vous allez devoir compenser son absence. - Même le déploiement ? Dizaine de blondes en chœur. - Même le déploiement. Pas ravies, mais acceptent en baissant la tête. Sur le toit, un homme observe la scène par une lucarne, pieds sur la gouttière, tête en bas.

Troisième Jour - Zarbi (6/7)

June avait raison. Sous la pluie, mieux vaut courir. En théorie, passer entre les gouttes est impossible, et une plus grande vitesse nous fait normalement au contraire rencontrer plus d'eau que si on se promène, mais on se sent quand même moins mouillé si on se dépêche. En tous cas, je n'ai jamais vu quelqu'un prendre une vitesse de croisière lorsque des pluies torrentielles se déversent sur sa tête. Ceci dit, je n'ai jamais vu LeX sous la pluie, et ce serait bien son genre. J'arrive en vue de mon immeuble en un temps correct, et une surprise m'attend en bas : Ke(l)vin, tout sourire, un parapluie au motif de journal dans une main, une console de jeu portable dernier cri dans l'autre. Je penche la tête en le découvrant là, intrigué, puis parcours les derniers mètres qui nous séparent en trottinant. À mon approche, le Super Geek remballe son matériel dans une poche intérieure de son gilet fluo, d'un geste huilé par l'habitude, puis élargit son sourire,

Troisième Jour - Zarbi (5/7)

À compter du moment où j'ouvre le premier sujet, à savoir celui de Physique quantique, j'ai l'impression de ne lever mon crayon de la feuille que pour changer de page, voire changer le crayon lui-même. Les exercices se succèdent, et si les solutions m'apparaissent la plupart du temps comme des évidences, peu importe combien je dois pousser mes connaissances actuelles dans leur retranchements voire les approfondir par moi-même, n'allez pas non plus croire que je ne rencontre aucun obstacle. Je suis sans aucun doute au top de mon niveau intellectuel, mais je n'ai pas pour autant la science infuse, et quand un énoncé mentionne quelque chose qui m'est inconnu, je ne peux pas l'inventer, il ne faut pas exagérer. Ainsi donc mes copies se résument-elles à une suite de réponses parfaites, dignes de figurer dans un bouquin de corrigés officiels, entrecoupées de blancs d'ignorance. Du jamais vu, je parie. Dès que j'ai terminé une épreuve, je pose ma copi

Troisième Jour - Zarbi (4/7)

Je m'effondre sur une chaise, Ke(l)vin d'un côté, Perry de l'autre. Je suis surpris que le Super Geek ne marque aucune hésitation quant à la place qu'il doit prendre, puisqu'il ne voit pas le Jardinier, avant de me rappeler que je suis le seul ici à être hors de portée des capacités psychique de ce dernier. À bien y réfléchir, Viky a dû user de la même méthode pour dissuader quiconque de se diriger vers elle dans la salle de TP. Qu'est-ce qui distingue réellement les Jardiniers des Botanistes, au final ? Sans nul doute les missions. Je sors une feuille simple, un crayon de papier, et rien d'autre. C'est tout ce dont j'ai besoin, puisque je peux écrire uniquement les lois sans démonstrations et tout de même tout retrouver en relisant. En admettant que j'aie besoin de relire. J'attends sagement que le cours commence, mon professeur étant en train de déballer ses propres affaires. À ma droite, Perry s'enfonce dans son siège, se préparant s