2x10 - Au ralenti (4/19) - Cause à effet
Comme Markus n'a pas manqué de le remarquer alors qu'il fait pourtant tout pour éviter de croiser Gregor, le scientifique à lunettes est rarement laissé seul. Rarement, mais parfois tout de même. Lorsque l'un de ses gardes se lasse d'attendre la relève qui tarde à venir, ou bien le juge suffisamment absorbé dans ses travaux pour pouvoir se permettre une pause technique, il a alors droit à quelques instants de répit de la constante surveillance qui lui est imposée. Il n'y prête cependant pas une attention particulière. Il a depuis bien longtemps pris l'habitude de faire abstraction du silence comme du bruit, à l'instar de l'heure du jour ou de la nuit. Il est donc tout aussi indifférent à la présence qu'à l'absence.
Indifférent à mais pas inconscient de pour autant. Le passage d'Aleksander la plupart des matins, par exemple, ne lui a pas échappé. C'est presque toujours à la même heure, pas réglé comme une horloge mais définitivement lié à l'occurrence de l'un de ses rares moments d'isolement matinal. L'ingénieur approche avec ce qu'il veut sans doute être de la discrétion, malheureusement pour lui bien pâle en comparaison de celle de la plupart des personnes avec qui celui qu'il vient observer est en contact dans cette maison. Puis, le père de famille se tient sur le seuil un moment. Il ouvre parfois la bouche comme pour dire quelque chose, mais ne dit jamais rien. Et il repart finalement, se pensant sans doute inaperçu.
— Vous devriez juste me demander, lâche Bertram, puisque ce matin est l'un de ces matins.
Dos à l'entrée de la pièce comme très souvent, face à l'un de ses tableaux de réflexion, il a repéré la légère diminution de luminosité due à l'apparition du père dans l'encadrement. Il est le seul à jamais rester à cet endroit sans bouger. Chad affectionne les coins de la pièce, quant à Vladas et Siegfried, ce sont de vrais fauves en cage ; ils n'arrêtent pas de marcher de long en large autour de lui dans la pièce, ou à faire pivoter leur fauteuil. S'il avait un avis à donner, il dirait sans doute que les deux agents manquent d'activité.
— Pardon ? demande Alek avec un mouvement de recul, surpris que ce soit à lui qu'on s'adresse.
Il n'est pas en position de juger quelqu'un qui réfléchirait tout haut, puisque ça lui arrive régulièrement, au plus grand amusement d'Ann. Mais il semble en l'occurrence évident que ce n'est pas ce qui se passe. Et il pensait pourtant effectivement que sa présence n'avait jamais été remarquée. À chaque fois qu'il vient, le biologiste semble absorbé par ce qu'il est en train de faire à un degré suffisant pour faire abstraction de tout ce qui l'entoure. L'ingénieur sait qu'il est parfois difficile d'attirer sa propre attention lorsqu'il est lui-même dans cet état, et avait présumé qu'il en était de même pour Bertram. Le voilà détrompé.
— Vous ne venez pas m'observer presque tous les matins depuis qu'elle est réveillée parce que vous vous inquiétez de ce que je pourrais faire ; vous n'auriez pas insisté pour que je sois détaché si c'était le cas. Alors, quoi que vous ayez envie de me poser comme question depuis tout ce temps, vous devriez vous en délester, avant qu'on se lasse tous les deux de cette routine, le plus jeune des deux scientifiques précise son propos, se retournant enfin vers son interlocuteur.
Il a sur son visage l'une de ses expressions indescriptibles, comme l'ombre d'un sourire mais sans joie, sans qu'on puisse vraiment être sûr qu'il n'est pas simplement neutre. Il pourrait aussi bien éclater en sanglot que tomber de fatigue dans la minute sans que ça ne surprenne celui qui l'observe. Il faut dire aussi que les derniers vestiges de ses hématomes faciaux, toujours visibles bien que tirant sur le jaune désormais, n'aident pas à déchiffrer ses traits.
Percé à jour, et toujours mal à l'aise avec le regard bleu perçant du généticien même derrière ses lunettes, Aleksander regarde le parquet entre ses pieds. Il serait en effet contradictoire de sa part de passer par ici pour surveiller lui aussi le prisonnier alors qu'il milite depuis son arrivée pour lui accorder autant de libertés primaires que possible. Il est d'ailleurs très embarrassé qu'elles ne lui aient pas toutes été rendues encore, et que le terme de prisonnier puisse lui être appliqué, même alors qu'il connaît la nature de ses forfaits passés. Ce n'est pas sa vision de la Justice qu'ils exécutent en le retenant ici. Ils ne servent que leurs propres intérêts, en se convainquant qu'ils ne peuvent pas se permettre de le livrer aux autorités compétentes.
— J'ai essayé de comprendre vos notes, mais ça me dépasse, le patriarche Quanto avoue les raisons de sa venue.
Il n'a en fait pas vraiment de question précise en tête. C'est plutôt un tourbillon de questionnements vagues, d'inquiétudes sourdes, qu'il pense que peut-être le scientifique saurait apaiser, ne serait-ce que dans une certaine mesure. Ou attiser, hélas, mais c'est un risque à prendre.
— Étant donné que j'ai parfois du mal à y croire moi-même, ce n'est pas très étonnant.
Greg fait grâce au roboticien de ne pas réussir à suivre ses livrets d'expérimentation. En l'occurrence, ils font état d'une science particulièrement marginale en plus de totalement hors de son champ d'expertise.
— Qu'est-ce que vous pensiez lui faire ? parvient à formuler le père, s'arrêtant enfin sur une interrogation au sens strict.
Il n'a toujours pas réussi à comprendre ce qui est arrivé à sa fille exactement. Si ses symptômes sont aléatoires, il en comprend encore moins les origines supposées. Et fatalement, ce n'est pas un point d'ignorance avec lequel il est à l'aise.
— Je pensais lui rendre la mort plus douce, répond Bertram en toute franchise.
Il ne s'embarrasse pas d'enjolivures, et ne baisse pas non plus les yeux.
— Vous cherchiez à la tuer, reformule Alek en relevant le menton.
Il se montre plus cru encore que celui à qui il s'adresse, comme pour lui faire comprendre que la mort de son enfant ne devrait pas être mentionnée avec une telle légèreté. Mais Gregor cligne à peine. S'il est affecté, il ne laisse rien paraître. Il nie cependant l'accusation en secouant légèrement la tête. Il se détourne brièvement, mais uniquement pour déposer le stylet qu'il a en main sur le rebord prévu à cet effet en bas de l'un des tableaux mis à sa disposition, et ainsi pouvoir accorder toute son attention à son visiteur.
— Non. Mais j'étais convaincu que c'était inévitable. Dès qu'on m'a annoncé son arrivée, et le projet auquel on voulait l'intégrer, pour moi, c'était couru d'avance. Mes altérations n'étaient pas vraiment pour améliorer le protocole, uniquement pour en ménager la victime. Je n'avais pas la marge de manœuvre pour autre chose, aussi bien par limitation hiérarchique que technique, il corrige calmement.
C'est la vérité, et il ne la partage pas avec l'intention de se dédouaner. D'une part, il n'a jamais cherché à diminuer sa responsabilité dans toute cette histoire, et d'autre part, il doit de toute façon bien l'honnêteté au père de sa patiente. Il le traite après tout beaucoup mieux qu'il ne le mérite. Si la plupart de ses cobayes n'avaient personne pour venir les réclamer, la Princesse n'est tout de même pas la seule au secours de laquelle quelqu'un soit venu. C'est la première fois que Gregor n'est pas préservé de la confrontation, mais il s'était toujours imaginé que ce serait bien pire que ça ne l'est actuellement.
— Mais elle a survécu. Mae a survécu, objecte Aleksander.
Ce récit ne fait qu'augmenter l'incompréhension qui l'a amené ici. La personne principalement en charge de la gestion de l'état de Mae ne semble pas en mener plus large que qui que ce soit. Pire, il était résigné à l'échec, avant leur intervention. Quel espoir peut-il y avoir, si même le responsable de la situation en premier lieu avance à l'aveuglette ? Tout paraît jusqu'ici se passer mieux que ce qu'il estimait initialement, mais est-ce que ça n'indique pas justement à quel point il a perdu pied ?
— Oui. Et je n'ai aucune idée de comment ou pourquoi. J'ai bien peur de jouer les pompiers sur les symptômes pour le moment, sans avoir encore eu le temps de chercher la source de l'incendie.
Le biologiste ne cherche pas à dissimuler qu'il n'a pas toutes les réponses, et l'avoue même avec candeur. Il ne cache cependant pas non plus qu'il n'a pas encore la certitude d'être dans l'impossibilité de les obtenir. Il a été élevé dans un environnement qui n'a nourri ni sa modestie ni son ego, ce qui lui confère une honnêteté parfois déroutante.
— Qu'est-ce que Vurt espérait obtenir comme résultats ? demande alors l'ingénieur, modifiant sa première question pour une plus large.
Il espère une réponse peut-être plus complète, qui saurait le faire se sentir un peu moins désemparé face à la situation. Si même celui qui en est responsable n'est sûr de rien, quelle chance leur reste-t-il, à eux autres ?
— Au vu des échecs cuisants du projet Regent au fil des années, elle s'en est servi sur votre fille uniquement pour vous torturer. Que l'expérience soit contre toute attente un succès aurait juste été une bonne surprise pour elle ; quoi qu'il advienne, elle ne prévoyait pas que vous récupériez votre enfant telle que vous la connaissiez. Mais de manière plus générale, initialement, l'objectif du projet était l'évolution forcée. Créer l'ancêtre commun de la prochaine spéciation, le pont entre cette version de l'espèce humaine et la prochaine, ce genre d'illusion de grandeur, raconte platement Bertram.
Les ambitions de son ancienne patronne à petite comme à grande échelle le laissent de marbre. L'ingénieur, lui, aimerait pouvoir être plus horrifié qu'il ne l'était déjà par le Docteur Vurt, mais il a malgré lui atteint le maximum de cette jauge.
— Est-ce que tu crois que… c'est ce qu'est Mae ? il interroge.
— Non. Absolument pas, assure Gregor d'un ton et d'un hochement de tête péremptoires.
— Alors quoi ? gémit presque le père.
Il est désemparé par tant d'incertitudes sur l'état de sa fille. Il aimerait des assurances, non seulement pour lui-même, mais surtout pour elle. C'est son rôle, de lui assurer un avenir. C'est ce qu'il lui doit, en tant que parent. Il ne peut pas décider de ce qu'elle en fera, mais il est censé le lui mettre à disposition. Et pour le moment, il se sent plutôt coupable de le lui avoir retiré que capable de le lui rendre.
Puisqu'il n'a pas de réponse à cette question désespérée, Bertram continue plutôt de réfuter que sa patiente est ce à quoi s'attendait Vurt :
— Activation de gènes dormants, réexpression d'existants, insertions de nouvelles séquences avec des résultats d'à moitié prédictibles seulement à totalement imprévisibles, … Ce n'est pas comme ça que fonctionne l'évolution. C'est progressif, et il faut des conditions pour la diriger.
Il ne peut pas décrire ce qu'est la jeune fille. Comment pourrait-il ? Il n'avait qu'un contrôle limité sur l'expérience, il s'en est rapidement rendu compte. Ils l'ont attendu pour la réveiller de peur de ne pas avoir tous les éléments de ce qui lui avait été fait, mais il sait pertinemment qu'il ne les a jamais eus lui-même. Quelque chose lui a toujours échappé.
— Lorsque tu es arrivé ici, tu as dit que tu ne pourrais probablement pas la guérir complètement. Est-ce que tu restes de cet avis ? demande Aleksander après avoir repris un peu de contenance.
Il voit bien qu'il a atteint les limites des certitudes du généticien. Insister ne ferait qu'augmenter encore un peu plus sa détresse, qu'il espérait pourtant apaiser en ayant cette conversation.
— Oui. Je ne peux pas la ramener à son état antérieur, ça, c'est certain. Avec un peu de chance je vais parvenir à déchiffrer son nouveau fonctionnement et lui fournir les armes pour parer à toutes les éventualités, et surtout donner l'illusion d'être normale. Mais elle devra toujours faire semblant. Elle sera toujours le sujet d'une expérience, il n'y a pas de retour en arrière possible sur ce point, Gregor poursuit sur sa lancée, toujours aussi direct et clinique dans ses déclarations.
— J'apprécie ta franchise, est la seule gratitude que peut offrir Alek face à cette annonce.
Bien qu'il ne se soit pas fait beaucoup d'illusions sur le sujet, il aurait tout de même préféré une autre réponse. Mae est sa fille. Il n'y a pas beaucoup qu'il ne donnerait pas pour qu'elle soit saine et sauve pour le restant de ses jours.
— Je n'ai rien à gagner à mentir, explique le biologiste avec un haussement d'épaules, diminuant son mérite.
Il n'a jamais été remercié assez sincèrement pour pouvoir le reconnaître, et encore moins l'apprécier ou même seulement savoir comment y réagir.
— Mais elle va aller bien ? Elle va pouvoir… vivre sa vie ? reprend tout de même le père.
Il essaye d'obtenir au moins une réponse encourageante dans cette conversation. Il n'a pas besoin de détails, dans le fond. L'important, c'est le résultat. Il a déjà été infiniment soulagé que sa fille soit de retour à la maison, puis qu'elle se réveille. Peut-être en demande-t-il un peu trop d'avoir la garantie de la suite des évènements pour elle, quand sa situation s'est déjà nettement améliorée par rapport à ce qu'elle a été, mais il ne peut pas s'empêcher d'espérer.
— Des tas de gens vivent avec des conditions médicales bien plus difficiles à gérer que ce avec quoi elle va devoir composer. Oui, selon moi, tout va bien aller pour elle. Si sa longévité ou sa qualité de vie devaient être affectées, j'ai tendance à penser que ce serait plutôt de manière positive que négative, analyse rapidement Gregor, pragmatique.
— Qu'est-ce que tu veux dire ? Alek rebondit sur sa dernière phrase, qui le laisse perplexe.
— Elle a traversé près d'un tiers du continent d'Est en Ouest, à pied, en six jours, sans dormir, boire, ni manger ; jusqu'ici, elle est plus avantagée qu'handicapée, vous ne trouvez pas ? l'autre scientifique argumente son point de vue.
Pour tout l'inconfort qu'elle subit, Mae est en parfaite santé. Elle ne porte aucune séquelle visible de son périple. Pas de coup de soleil ou d'engelure, pas d'égratignure, rien. Elle n'a aucune carence, aucune faiblesse ou courbature résiduelle. Elle s'est réveillée après tout ça comme si de rien n'était. Sa nouvelle façon d'interagir avec son environnement est différente, oui, mais pas néfaste. Pas pour elle, en tous cas. Pas au-delà de l'inconfort.
— Par moment, elle ne peut rien toucher, souligne le père de la jeune fille.
Il estime pour sa part que c'est un point négatif non négligeable. Greg, lui, voit l'avantage derrière l'inconvénient :
— Ce qui signifie aussi que rien ne peut la toucher elle.
— Elle ne peut pas manger, insiste Alek.
Il a beaucoup de mal à supporter la façon dont Mae cache ses larmes derrière un sourire au moment des repas. Elle tient absolument à rester avec eux, mais il peut voir que ne pas pouvoir participer l'affecte beaucoup. Comme de ne pas pouvoir les prendre dans ses bras, ou tout simplement s'asseoir dans le canapé sans la couverture que lui ont confectionné ses amis Homiens.
— Pas comme avant, non.
Bertram ne semble toujours pas voir le problème. Avant que l'ingénieur ait le temps de tout à fait s'agacer de ces réponses cruellement détachées du biologiste, Siegfried apparaît, à point nommé :
— Tout va bien, ici ?
Le géant Nordique se place à côté du père, bras croisés. Il transperce son prisonnier de son regard de glace jusqu'à ce que celui-ci se détourne. Il n'a pas peur de son geôlier, mais c'est plus simple pour tout le monde s'il coopère avec ses signaux verbaux autant qu'avec ses ordres.
— Oui. Nous étions juste en train de discuter, Alek conclut l'échange.
Pour tout son outrage, il n'en veut pas vraiment à Gregor de sa vision des choses. Objectivement, il n'a pas tort, après tout. C'est sa désinvolture, qui est choquante.
Sieg hausse un sourcil, reporte son intention sur le patriarche puisque le détenu leur tourne maintenant le dos, puis décide de le croire sur parole. Ce n'est pas son job et de toute façon pas ses compétences de lire entre les lignes. S'il se sent menacé, le Professeur est suffisamment grand pour le faire savoir de façon claire, et l'agent d'intervention ne va pas s'interposer tant qu'il n'aura pas la certitude d'en avoir besoin. Il ne voudrait pas donner raison au garçon pour lequel en pince sa filleule en faisant de l'excès de zèle.
— Il y a une jolie fille en colère qui vous attend en bas. Je ne pense pas que ce soit après vous qu'elle en ait, ceci dit, il annonce, désignant les escaliers sur leur gauche d'un mouvement de tête.
— Merci, Siegfried, le salue le père de famille.
Il lui accorde un sourire qu'il doit forcer, non pas parce qu'il n'est pas sincère mais à cause de l'arrière-goût amer que lui a laissé la conversation qu'il vient d'avoir. Il s'en va ensuite dans la direction indiquée, sans plus un regard de plus pour celui avec qui il vient d'échanger. Ce dernier n'avait pas tort, en l'incitant à engager la conversation, depuis le temps qu'il hésitait à le faire. Il fallait que ça sorte, que ses doutes soient levés, au moins en partie. Il aurait aimé que ce qu'il trouve derrière le rideau ne soit pas si intimidant, mais au moins, la menace est un rien moins floue. En tous cas, c'est sur ce microscopique point positif qu'il va s'efforcer de se focaliser.
En attendant, la description de celle qui l'attend au rez-de-chaussée ne le préoccupe pas du tout. C'est certainement d'Ann, dont il est question, puisqu'ils avaient convenu de se retrouver à cette heure-ci. Et avec un caractère enflammé comme le sien, les raisons d'une telle humeur chez elle ne manquent pas. Quoi qui la fasse bouillir aujourd'hui, ça aura au moins le mérite de le distraire de ses propres soucis. Et pour ne rien gâcher, il sait aussi qu'il est peu probable que ça la rende inutile. Elle a déjà démontré à maintes reprises une incroyable capacité à faire plusieurs choses en même temps. En ceci, elle est quelque part presque opposée à son époux, qui est capable de la plus grande compartimentation et oublie tout le reste lorsqu'il est concentré sur quelque chose. Ils font une bonne équipe, tous les deux. Et pour tout leur manque de tact général, ils sont tout de même moins bruts de décoffrage que Bertram.
Alek n'a jamais été particulièrement doué pour se faire des amis, mais en rejoignant son hall d'entrée, il se dit tout de même que ses fréquentations sont décidément bien étranges, ces jours-ci.
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