2x09 - Plein phare (7/19) - Sucré-salé

Alek est de sortie pour la première fois depuis longtemps. Il ne devrait en théorie pas dévier de sa routine, mais il ne peut par ailleurs pas se permettre que l'officier qui va venir lui annoncer que sa fille a été retrouvée sonne à sa porte. Il y a trop de choses à cacher dans cette maison, à commencer par un homme enchaîné, à titre d'exemple seulement. Aussi, l'ingénieur n'était pas très à l'aise avec l'idée d'assister aux préparatifs de toute la troupe. Il les a déjà vus s'équiper lorsqu'ils sont partis pour D.C. et il n'en garde pas un souvenir très confortable. En plus, à ce moment-là, ils partaient récupérer Mae alors qu'aujourd'hui ils l'emmènent ; il vient juste de la récupérer, c'est au-dessus de ses forces de se la voir retirer à nouveau, même temporairement, et même par des gens de confiance.

Tellement de choses pourraient encore mal tourner. Quelqu'un pourrait être blessé pendant l'assaut. Encore. Il suffit d'un agent d'intervention un peu trop zélé, d'un moment d'absence de la part de Kayle, ou même d'un bête accident. Et si l'un des faux mercenaires était démasqué ? Si Mae se réveillait trop tôt ? Si elle ne passait pas les examens de l'hôpital comme Gregor, Kayle, et Ben l'ont estimé ? Si l'équipe scientifique qui viendra analyser la scène de son sauvetage factice trouvait des incohérences ? Si qui que ce soit n'était pas dupe aux aveux de Kayle ? Ou s'il attirait l'attention sur lui en prison ? Il y a trop de variables sur lesquelles le père de famille n'a aucun contrôle, ce qui n'est pas bon pour sa tranquillité d'esprit.

— Alek, départage-nous : vanille ou chocolat ?

C'est la voix d'Ann, en provenance de l'autre côté de la table du parc à laquelle ils sont assis, qui le tire soudain de ses pensées. Son ton l'amène à se demander si la question est arrivée naturellement ou bien la jeune femme s'est rendu compte qu'il était mentalement en train de partir en roue libre et l'a sciemment interpellé. Il la dévisage en cherchant la réponse, mais puisqu'il n'écoutait pas auparavant, il est bien incapable de déchiffrer la mine espiègle de la hackeuse, derrière son cornet de glace au citron. Son mari, à côté d'elle, savourant pour sa part un cône à la fraise avec tout autant de désinvolture, ne lui est pas d'une grande aide pour déterminer s'il s'agit d'un stratagème. D'une part, il est encore meilleur joueur de poker qu'elle, et d'autre part, même si c'était une ruse, il serait forcément dans le coup.

La couverture du patriarche pour ne pas être chez lui aujourd'hui est qu'un couple d'amis a finalement réussi à l'inviter à sortir pour lui changer les idées. Mais à ce stade, il se rend bien compte que les deux pirates ont la ferme intention de faire du scénario une réalité. Il avait été surpris, lorsqu'ils avaient proposé ce subterfuge, en voyant son malaise au moment où tout le monde avait commencé à entrer en ébullition, un peu plus tôt dans la matinée. Il n'y a aucune raison qu'il soit fait note d'avec qui il était au moment où il a reçu l'annonce du sauvetage de sa fille, mais il les aurait tout de même pensés moins à l'aise avec l'idée de volontairement se laisser approcher par un homme ou une femme en bleu. Maintenant il comprend mieux.

— Je ne sais pas comment vous faites, commente l'ingénieur en secouant la tête.

Il ne répond pas à la question, qu'il a d'ailleurs déjà oubliée, après n'avoir même pas été certain de l'avoir bien entendue.

— Comment on fait quoi ? Manger de la glace ? le taquine Ann.

Son incompréhension feinte fait s'élargir le sourire de Jazz, son bras droit derrière elle sur le dossier du banc qu'ils partagent. La décontraction du couple est à l'opposé de ce que ressent celui qui leur fait face ; en ce qui le concerne, il n'a pas cessé de tordre ses mains jointes depuis qu'ils se sont installés ici, et une bonne partie du chemin pour s'y rendre.

— Rester si calmes et insouciants, élabore Alek.

Certes, comme la dernière fois, les pirates ne trempent pas directement dans l'opération. Ils sont même encore moins concernés qu'avant, puisque ni Caroline ni Robert ne participe, et que les deux prisonniers du monde virtuel sont la raison première de leur association aux Quanto et compagnie. Mais tout de même, les Kampbell sont adjacents à ce qui se passe. Plusieurs cas de figure d'échec conduiraient à leur éclaboussure. Aussi, tromper les autorités pour contrecarrer des règles qui leur semblent injustes est le cœur de leur occupation. Ils devraient donc se sentir concernés.

— La vraie question, c'est pourquoi toi tu t'inquiètes alors que tu n'as rien fait de mal, lui retourne Jasper.

Son regard est soudain très intense alors qu'il se redresse vers l'avant, venant s'accouder sur la table à présent. Il déteste que la loi soit ancrée suffisamment profondément dans le subconscient des Citoyens pour qu'ils puissent en arriver à se sentir coupables d'avoir fait ce qu'il fallait, et ce juste parce que ça ne correspond pas à un fichu texte. Pour un système qui repose autant sur la bonne volonté des gens, le Solidaritarisme en oublie parfois le bon sens. Pourquoi est-ce qu'on mettrait une gamine à mort sans même chercher à quantifier le danger qu'on pense qu'elle représente ? Pourquoi est-ce qu'on punirait sa famille pour l'avoir protégée d'un tel sort ? Pourquoi est-ce qu'on ne remet pas une médaille à ceux qui ont fait tomber des ordures que le gouvernement n'avaient même pas sur leur radar, quelles que soient les libertés constitutionnelles desdites ordures qu'ils aient dû enfreindre ?

— Ce n'est pas une question de bien ou de mal, objecte doucement Aleksander.

Ce n'est pas de ses intentions qu'il s'inquiète, mais bien de leurs conséquences potentielles. On peut être une pourriture de la pire espèce à l'intérieur, tant qu'on n'agit pas sur ses pensées, il ne va rien nous arriver. Inversement, avec toute la bonne volonté du monde, si on conduit au désastre, est-ce que ce n'est pas normal qu'on cherche à nous arrêter ?

— Ça devrait, insiste le pirate, révolutionnaire sur les bords.

Après un haussement de sourcils entendu, il finit la dernière bouchée de son cône, puis se frotte les mains l'une contre l'autre en se redressant sur son siège.

— Même avec la conscience tranquille, vous ne vous inquiétez vraiment jamais d'être rattrapés ? Alek interroge alors ses deux acolytes.

Il est décidément frappé par tant de détachement. Il les sait passionnés, capables de grande férocité pour obtenir ce qu'ils veulent et défendre ce qui leur paraît être juste. Il en a même directement fait les frais dès sa rencontre avec Ann. Elle l'a abordé sans hésitation, avec insistance et détermination. Et une fois qu'elle a soupçonné qu'il était coupable, elle est revenue à la charge pour l'admonester sans vergogne. Et aujourd'hui, avec tout ce qui est en jeu, ils sont sereins ?

— En admettant qu'un jour on laisse une trace suffisante pour qu'ils arrivent à remonter jusqu'à nos visages, on a déjà un algorithme qui tourne en permanence et corrompt toute image ou vidéo où on figure ; c'est la base, lui apprend la jeune femme.

Elle ne voit pas qu'elle récolte un regard en biais de son mari, qui sait pertinemment lui avoir appris cette technique peu après leur rencontre. Il n'est cependant pas vexé, et arbore au contraire même un petit sourire fier au coin des lèvres.

— C'est plus de l'édition que de la corruption, mais oui, il se contente de préciser.

Elle lui rend son œillade de côté, avec un sourire et sans protester à cet ajout. Elle est consciente qu'elle est bien la seule personne à qui il soit capable de céder du crédit, et que c'est le mieux qu'il puisse faire, alors elle lui en est reconnaissante.

En face d'eux, le père de famille secoue la tête, pas encore tout à fait convaincu.

— Aucune protection n'est sans faille. J'en sais quelque chose, car à chaque fois que j'ai essayé de couvrir mes arrières, quelqu'un m'a rattrapé. Et une fois, c'était vous ! il oppose, se prenant en exemple.

Après tout, ces derniers mois, le ciel lui est tombé sur la tête à chaque fois qu'il pensait avoir pris toutes ses précautions. D'abord il n'a malgré ses incursions préalables pas vu les malfaisances de ses partenaires imposés. Puis il s'est fait agresser dans son laboratoire militaire pourtant réputé sécurisé. Ensuite, il estimait le problème DeinoGene sous contrôle, et Vurt a tout de même réussi à commanditer l'enlèvement de Mae. Et finalement, il pensait avoir correctement protégé Caroline et Robert, mais ces deux interlocuteurs actuels les ont repérés malgré tout. Et c'est sans mentionner tout ce qui lui est arrivé sans qu'il ait seulement eu la possibilité de le soupçonner, comme le geste de Caesar et surtout l'association de sa fille aux Homiens.

C'est bien simple, Alek pense qu'il s'inquiète depuis qu'il a reçu le premier message de la petite sœur de Jena, en début d'année. Pas toujours pour la même chose, peut-être même des fois sans vraiment savoir pourquoi, et pas toujours avec la même intensité, mais il angoisse tout de même. Il aurait aimé être prévenu, la veille de cette date fatidique, que ce serait son dernier jour paisible avant très longtemps. En tous cas, il aurait aimé en profiter avec l'attention qu'il lui juge due aujourd'hui.

— Ouais, mais ça, c'est parce qu'on est les meilleurs. Est-ce que c'est arrivé depuis qu'on est dans ton équipe ? fait remarquer Jasper en guise de contre-argument, avec une totale absence de modestie.

— Tu es venue me voir à deux reprises en nous disant sérieusement menacés, Alek prend alors Ann a témoin.

Il ne démord pas de son point de vue que leur désinvolture actuelle est bien téméraire.

— Par ma sœur, que j'ai sous contrôle depuis nos 18 ans, et un gamin ami de la famille. S'il te plaît… dédramatise Jazz en faisant rouler ses yeux dans leur orbite, droit dans ses bottes.

La seule raison pour laquelle ils ont seulement relevé l'existence de ces potentiels intrus dans leurs affaires, c'est parce qu'ils n'étaient pas seuls dans la décision de leur gestion. Si ça n'avait tenu qu'à eux, Fred et Jack auraient été plus rapidement et plus vertement contrecarrés qu'ils ne l'ont été. Mais avec un associé proche de l'enfant de chœur, ils se sont un peu sentis entravés, c'est sûr. L'unique raison de l'alarme d'Anubis était donc la frustration, pas la peur, car même muselés ils se sentent tout à fait capables de faire face à n'importe quel problème. Ils n'en seraient pas arrivés où ils sont sans une bonne dose de confiance en eux, après tout.

— Vous êtes en train de me dire que vous n'avez jamais eu peur pour vous ? poursuit Alek, toujours aussi incrédule si pas de plus en plus.

Il pourrait éventuellement accepter leur comportement en le cas présent, si encore ils avaient des arguments véritables, mais il ne peut pas admettre qu'ils arrivent à s'y tenir en toutes circonstances.

— Bah… La dernière fois que quelqu'un s'est lancé après moi personnellement, c'était lui, Ann est bien obligée de répondre en désignant son époux d'un geste du menton.

Elle grimace de ne pas pouvoir venir en aide à son ami barbu, qu'elle voit bien en peine, mais elle n'est pas prête à mentir pour le faire. D'autant que lui donner raison n'irait pas dans le sens de le tranquilliser.

— Le meilleur moyen d'être en sécurité, c'est encore de faire en sorte que ce soit nous le plus grand danger, confirme Jasper par une sorte d'adage, l'air pas peu fier.

— Certes. Je tiens à dire que je prends en considération le fait que tu penses que c'est supposé me rassurer, mais saches que ce n'est pas du tout le cas, le père de famille détaille ce que lui inspire cette phrase.

Il n'arrive pas à trouver dans cette maxime d'autre caractère rédempteur que l'intention de celui qu'il l'a prononcée. Il n'avait à vrai dire pas besoin qu'on lui rappelle à quel point ses récentes associations sont des plus douteuses. Un tueur en série – aussi réformé soit-il –, des pirates luttant pour de bonnes causes avec des méthodes de chapeaux sombres, des agents secrets d'infiltration à l'alignement insondable, … Beau tableau, vraiment. Il fait parfois le cauchemar de devenir ce contre quoi il cherchait pourtant initialement à lutter. Mais c'est seulement lorsqu'il arrive à trouver le sommeil.

— En attendant, on ne sait toujours pas si ton parfum de glace préféré est vanille ou chocolat, Ann revient abruptement sur ce qui lui a permis de lancer la discussion un peu plus tôt.

Elle n'a aucune envie de s'étendre sur le sujet de la menace représentée par son bien-aimé. D'une part, l'ego de Jazz n'a nullement besoin qu'on le flatte. D'autre part, rien de ce qu'ils pourraient dire n'irait dans le sens d'apaiser Alek, effectivement, ce qui était quand même leur but premier. Alors autant s'abstenir. Elle a réussi à le faire parler alors qu'il a à peine lâché trois mots de toute la balade qui les a amenés jusqu'ici, et elle ne compte pas gâcher son accomplissement. Elle aime bien le Professeur, il est brillant, la seule chose qu'elle peut lui reprocher c'est de souvent se prendre un peu trop la tête.

— C'était donc ça, ta question de tout à l'heure ? raccroche l'ingénieur, haussant les sourcils.

Ce n'était donc pas sorti de nulle part, puisqu'ils lui avaient proposé une glace juste avant et qu'il avait poliment refusé, trop stressé pour l'apprécier. Mais tout de même, sans doute y a-t-il d'autres informations à son sujet dont elle aurait pu juger l'obtention pertinente avant celle-ci ? Tous les sujets les plus anodins auraient sans doute fait l'affaire pour servir son dessein de distraction, cependant.

— Ouais. Alors ?

Sans saisir la consternation de son interlocuteur, ou alors l'ignorant royalement, la jeune femme ne se démonte pas, comme si c'était un détail clé qu'elle attendait.

— C'est beurre de cacahuète, Alek finit par déclarer tout simplement.

Il pense toujours la question presque déplacée mais il ne trouve par ailleurs pas d'excuse valable pour ne pas y répondre pour autant.

— Vraiment ?! s'exclame Ann.

Elle s'étonne plus qu'il ne devrait l'être possible sur un thème comme celui-ci. Elle se renfonce dans son siège avec une expression presque choquée, et prend ensuite un air songeur tout en se remettant à laper le cône citronné qu'elle a toujours entre les mains, puisqu'elle a été plus tempérée dans sa consommation que son mari. Ce dernier sourit en secouant la tête, comme si c'était une réaction typique de sa dulcinée, et de celles qui ne faisaient que lui rappeler pourquoi il l'a épousée.

— Je ne sais pas trop comment j'ai fait pour te décevoir, mais j'en suis désolé.

En attendant qu'elle se remette de son évidente stupéfaction, l'ingénieur choisit de rester très stoïque. Il n'a pas d'alternative. La jeune femme fronce le nez, cherchant ses mots.

— Je ne suis pas déçue ; je suis surprise. Je m'attendais à quelque chose de plus… classique, tu vois, elle explique sa réaction, se retenant de justesse de réutiliser l'un des parfums qu'elle avait anticipés pour qualifier la réponse qu'elle pensait justement obtenir.

C'est comme si toute l'image d'Aleksander Quanto qu'elle s'était construite s'effondrait à cause de ce simple petit détail. Beurre de cacahuète, c'est presque salé même dans une crème glacée ; c'est une saveur de rebelle. C'est le choix des curieux ou des changeants, mais plus rarement un favori constant. Ça n'a aucun sens, tout particulièrement venant de quelqu'un d'aussi droit, traditionnel, et surtout intello que le patriarche.

— Peut-être que son cas n'est pas aussi désespéré qu'on le croyait, déesse, lui souffle son mari à l'oreille au bout d'un moment, se penchant vers elle mais sans quitter leur interlocuteur des yeux.

Il a baissé d'un ton, mais pas suffisamment pour que l'intéressé ne l'entende pas. Et à son regard, il ne fait aucun doute que c'est intentionnel.

— Je peux vous entendre, Alek lui fait inutilement remarquer, plus dans l'espoir d'obtenir un éclaircissement que des excuses.

Il n'est pas vexé. Il ne considère pas qu'être pris pour une cause perdue par un criminel de carrière soit négatif. Et parallèlement, il a toujours du mal à concevoir en quoi ses goûts en matière de glace pourraient bien être décisifs quant à sa valeur aux yeux de qui que ce soit. Mais puisqu'il ne doute pas que Jasper est tout à fait conscient de tout ça, il aimerait donc connaître l'objectif de sa remarque.

— Tant mieux. Je ne cherchais pas à cacher mes intentions d'un jour arriver à détourner tes talents, dévoile le pirate sans aucun complexe.

Sa compagne lève les yeux au ciel, tandis que l'ingénieur sourit. Il ne peut pas se permettre de protester, puisque les hackers lui ont d'ores et déjà fait franchir des limites qu'il n'aurait jamais imaginé dépasser un jour. Il pourrait d'ailleurs tout à fait l'admettre. Il choisit cependant de prendre un parti tout différent dans sa réponse :

— Fais attention, Jasper, car ça pourrait bien finir par être moi qui vais avoir une bonne influence sur vous deux, il met gentiment en garde le jeune homme, entrant dans son jeu.

Comme anticipé, l'interpellé ne peut rien rétorquer. Il est à la fois impressionné qu'Alek ait su lui renvoyer la balle mais aussi déstabilisé par l'idée qu'il pourrait bien avoir raison. S'il ne se considère absolument pas comme une mauvaise personne, Jazz assume et même revendique son statut de hors-la-loi. Et il ne nie jamais rien de ce qu'il a dû faire pour atteindre et conserver ce statut. Plus que rencontrer plus fort que lui, sa seule véritable peur est de s'affaiblir lui-même, de perdre son mordant. Avoir su taper tout pile sur cette unique insécurité témoigne d'une grande perspicacité de la part de l'ingénieur, qu'il se sent d'autant plus idiot de ne pas avoir vue venir qu'il l'a déjà notée à plusieurs reprises.

Alors qu'il se renfonce dans son siège en silence, sa femme glisse sa main dans la sienne pour le consoler, même si elle ne retient qu'à moitié son amusement à l'avoir vu se faire moucher de la sorte. Regardant ailleurs, il ne lui tient pas rigueur de cette gentille moquerie totalement méritée. Le fait qu'ils aient atteint leur objectif de redonner à Alek un peu de poil de la bête aide un peu à faire passer la pilule également ; disons qu'il s'est sacrifié pour la bonne cause, voilà tout. S'étant aussi fait la remarque de leur succès dans leur entreprise de distraction, Alek garde le silence, laissant son acolyte de fortune digérer de n'avoir exceptionnellement pas de répartie possible.

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