2x08 - L'eau qui dort (3/19) - Plan sur la comète
Lorsque Chuck arrive au domicile des trois Homiens à qui il avait délégué la capture de Kayle, il tombe d'abord sur Andy, affairée dans l'espace cuisine sur sa droite, lui tournant le dos. Un rapide tour d'horizon alors qu'il accroche l'imperméable qu'il a sous le bras au porte-manteau de l'entrée lui apprend qu'un autre résident des lieux est dans ses quartiers à l'étage, et ses deux propres collègues sont dans les parages également. L'un est allongé dans le canapé sur sa gauche, hors de son champ de vision direct, sa casquette rabattue sur son visage, en pleine méditation, tandis que l'autre est dans la pièce du fond de la maison, à parler tout seul.
Le grand blond soupirerait presque. Il est le seul à encore avoir une couverture à maintenir à proprement parler, et force lui est de constater que l'inaction ne réussit pas à tous ses congénères. Il aimerait que la propension au soliloque de Kayle puisse être entièrement attribuée à ce qu'il lui a fait subir afin de pouvoir le ramener sans qu'il ne représente un danger, mais il lui a malheureusement connu de tels élans bien avant ça. Et s'ils n'ont pas directement précédé son pire virage, ils n'ont jamais rien présagé de bon pour autant.
— Qu'est-ce que tu es en train de faire, Andy ? il s'enquiert auprès de la fausse blonde.
Il reste debout dans l'entrée, mains dans les poches, d'une élégance sans effort comme toujours. Il n'a pas besoin de se rapprocher de son interlocutrice pour qu'elle l'entende. Il n'a pas besoin de bouger pour que qui que ce soit dans cette maison l'entende, à vrai dire.
— La cuisine, répond l'interrogée sans prendre la peine de se retourner, et sans grande précision surtout.
— Tu ne sais pas faire la cuisine, lui fait calmement remarquer son aîné.
Il peut percevoir de là où il est que ce qu'elle est en train de confectionner n'est pas propre à la consommation, quelle que soit la forme de vie à laquelle ça pourrait être destiné. Elle est parfaitement capable de secréter toute sorte de nutriments, mais les agencer ensemble pour former quelque chose de comestible requiert un talent plus proche de ceux d'un Soigneur que des siens. Les Soigneurs homiens sont un peu les artistes là où les Protecteurs sont les forces brutes. Quant à un Diplomate, s'il se trouvait à sa place, en bon intellectuel, il s'astreindrait sans doute à utiliser la même méthode qu'un Humain pour préparer de la nourriture, plutôt que de se reposer sur ses capacités spécifiques, dont il se sait plus maître en théorie qu'en pratique.
— De toute évidence ! confirme Andy avec agacement.
Serrant les dents, elle flétrit la masse informe entre ses mains sous le coup de sa frustration, un arc électrique jaillissant brièvement entre ses doigts.
— Pourquoi est-ce que tu ne demandes pas de l'aide à Ben ? lui suggère Chuck.
D'une part, il cherche à être serviable, de l'autre, il est curieux de savoir ce qu'il en est du plus jeune de leur troupe, seul absent à l'appel. Il va questionner dans un instant le motif de l'attèlement d'Andy à sa tâche actuelle, mais il préfère d'abord compter ses ouailles. Chaque chose en son temps.
— Pas envie. Et il est chez les Quanto, répond succinctement la blonde.
Elle se détourne enfin du plan de travail pour faire face à son interlocuteur. Elle n'a pas besoin d'élaborer. Leur doyen est au courant de l'intervention du mécanicien auprès de Maena. Tout comme de celle de Kayle. Il supervise le moindre de leurs faits et gestes, depuis qu'il a été mis dans la boucle de toute cette histoire. Sans être contrôlant, il est l'expert incontesté lorsqu'il est question des accords signés avec l'espèce humaine, pour avoir été présent lors de leur conclusion et chacune de leurs altérations ensuite. Son opinion sur la marche à suivre et ce qui est à éviter a donc une grande valeur. Et en dehors de ça, son grand âge lui confère aussi plus d'expérience qu'aucun d'entre eux.
— Et pourquoi ce besoin de cuisiner dans l'immédiat ? le grand blond poursuit dans ses questions, maintenant qu'il est fixé sur les agissements de tous les membres de leur fine équipe.
— Parce qu'il y a eu bien trop de fuites ces derniers temps. Et Strauss angoisse parce que Maena ne se réveille pas, et Ben déprime parce qu'il n'arrive pas à la réveiller, et Chad est en colère parce que Kayle est encore en vie, et Kayle… eh bien… il est Kayle. Alors si j'ai encore un tant soit peu les moyens de faire ce que je suis supposée faire et préserver le peu de moral qu'il reste à mes troupes tout en empêchant un nouveau Terrien d'apprendre nos origines en l'invitant à un déjeuner tout ce qu'il y a de plus normal, je vais le faire ! elle déclare d'une traite, finissant son discours en croisant les bras, exaspérée.
— Comment s'appelle ton ami humain, déjà ? enchaîne Chuck avec un sourire.
Pour sa part, il reste très calme. Il saisit sans peine de quoi ou plutôt de qui il est question. Si Andy est peut-être la dernière Homienne qu'il aurait pensée établir une relation étroite et durable avec un Humain, elle n'est pas la première qu'il voit le faire. Il a en ce qui le concerne toujours pris soin de garder ses distances, mais il peut tout à fait comprendre l'attrait de ces créatures éphémères. Ils savent se montrer fascinants, aussi complexes qu'ils sont simplistes.
— Uriel, murmure la Protectrice.
Elle détourne le regard, comme honteuse. En dehors de toujours être compliqué pour tout Homien, l'attachement à des créatures à durée de vie limitée est d'autant plus épineux pour un tempérament comme le sien. C'est contradictoire à son instinct de préservation, à la fois d'elle-même et des siens. C'est précisément avec cette population qu'ils sont supposés limiter le contact. Et pour ne rien gâcher, en le cas présent, la situation n'est pas sous contrôle. Que l'infirmier pense qu'elle est concernée de près ou de loin par l'affaire de l'enlèvement de Maena Quanto ne l'arrange pas du tout. Ce n'est techniquement pas contraire à la couverture qu'elle s'est tissée auprès de lui, mais chaque pas en direction de la vérité est toujours un pas de trop, selon ses standards.
— C'est joli. Il me tarde de le rencontrer, commente simplement son aîné, encourageant.
Il ne considère pas qu'elle ait quelque raison que ce soit d'être embarrassée de ses associations. Ni que la situation soit particulièrement critique sur ce front en particulier. Il entend son besoin de contrôle, et c'est d'ailleurs pour ça qu'il ne se positionne pas à l'encontre de ses démarches pour avoir l'impression de le regagner, mais il ne s'inquiète pas sur ce point. Il a d'autres horizons qui le préoccupent bien plus.
— Est-ce qu'on peut déduire de ton retour que la situation à Washington est définitivement sous contrôle ? demande justement Andy, pour changer de sujet.
Elle décroise les bras et attrape un torchon, pour s'occuper les mains. Pour toute l'estime qu'elle porte à son opinion, Chuck n'est pas un Protecteur. Par conséquent, son calme vis-à-vis de ce qui se passe avec Uriel ne suffit pas à la rassurer qu'elle gère ça correctement. Elle pourrait demander l'avis de Chad, mais d'une part elle n'est pas certaine de vouloir l'entendre, et d'autre part, il n'est sûrement pas d'humeur à le lui donner. Sur la question de la couverture de leur intervention dans l'Est, en revanche, le géant blond est pertinent.
Suite au sauvetage, il était resté sur place afin de s'assurer qu'ils n'avaient effectivement rien laissé au hasard derrière eux. Il est revenu à Chicago il y a quelques jours déjà, pour s'occuper du problème posé par la partenaire de l'oncle Quanto, apparemment plus fouineuse qu'anticipé, suite à quoi il n'était pas prévu qu'il réapparaisse avant que l'affaire ne soit définitivement close du côté du Département de la Sécurité Intérieure. Et à en juger par les journaux ou tout du moins leur silence sur la question, depuis la saisie initiale du moins, ce n'est pas encore tout à fait le cas. Et pourtant, le voilà.
— Une dernière annonce officielle ne saurait tarder. La plupart des personnes arrêtées lors de la descente que nous avons engendrée n'ont rien à dire, et le reste ne parleront jamais. Seule la mention du scientifique que nous avons laissé partir avec Maena pourrait éventuellement nous compromettre, mais avec le nombre de suspects appréhendés, aucun n'a remarqué son absence dans leurs rangs. Et comme le système informatique du bâtiment est bel et bien exempt de toute trace, grâce à nos deux intervenants incorporels, il ne devrait pas apparaître sur le radar des autorités. Quant à toutes les expériences trouvées sur les lieux, elles ont été cataloguées et… gérées.
Par ce résumé de la situation qu'il a laissée à la capitale, le grand blond confirme indirectement la conclusion tirée par Andy de sa présence, et apaise ses dernières craintes. Le silence des médias n'est dû qu'à quelques dernières formalités à remplir par les enquêteurs, pas à des complications dans le bouclage du dossier. Personne ne soupçonne que la fuite qui a eu lieu à DeinoGene relevait en réalité du sabotage et n'était qu'une couverture pour une extraction. La destruction des dossiers informatiques a été mise sur le compte d'une précaution interne en cas d'incident, et non d'une action volontaire de la part de qui que ce soit. Quant aux témoins de l'intrusion, si on peut les considérer comme tels, aucun n'a d'intérêt à détromper les autorités ; le risque de représailles des intrus est trop grand. Ils n'en ont peut-être pas le moindre souvenir, mais puisqu'il les ont mis à genoux aussi rapidement, ils ont toutes les raisons d'en avoir peur.
— D'autres sur des Humains ?
Strauss apparaît en haut des escaliers une seconde après avoir posé sa question. Le dernier point évoqué l'intéresse, et l'a donc fait sortir de sa chambre. Il est presque impossible d'avoir une conversation privée dans cette maison, puisque tout le monde entend tout. Ne s'adresser qu'à une seule personne serait en fait aussi suspect qu'impoli. Par chance, leur espèce n'est pas du genre cachottière. Ou peut-être cette caractéristique découle-t-elle justement de cette contrainte technique. L'un dans l'autre, ni Chuck ni Andy ne se formalise le moins du monde de cette intervention impromptue.
— Non, heureusement, répond le grand agent blond à la question.
Les mains toujours dans les poches de son pantalon de costume, il lève le menton vers la mezzanine, se donnant des airs de sculpture antique. Tous les Diplomates homiens ne sont pas adeptes de la tenue de prédilection de Strauss et Chuck, mais il est vrai qu'elle inspire plus confiance aux indigènes que celles de Chad ou Ben, par exemple. Et puisque le recueil d'informations est non seulement leur rôle mais aussi leur aspiration principale, autant s'habiller de manière appropriée. L'intervention d'un Protecteur ou d'un Soigneur est la plupart du temps littéralement oubliée, après tout, contrairement à la leur.
— Est-ce qu'ils en avaient trouvées lors de la précédente descente ? s'enquiert Kayle à son tour.
Curieux, il pointe le bout de son nez depuis la pièce du rez-de-chaussée où il était terré. Depuis le retour de Maena, il n'est pas autorisé à quitter le domicile en plein jour, mais pour le reste il vit plutôt bien sa situation pourtant précaire. La seule raison pour laquelle ses congénères ne l'ont pas remis dans la prison d'où ils l'ont sorti, c'est parce que Ben a déclaré avoir besoin de son aide dans le traitement de leur nouvelle protégée. Ça a rendu Patrick fou, bien qu'évidemment il n'ait pas pu s'opposer à cet argument, tout aussi déterminé que les autres à ce que la jeune fille se réveille et qu'ils puissent tous mettre toute cette histoire derrière eux.
— Pas qui allaient se réveiller un jour de toute manière, répond Chuck avec pudeur.
Sur le principe et en apparence, il est tout aussi peu perturbé par cette participation à la conversation que par la précédente. Dans les faits, se trouver face à Kayle lui donne toujours un grand pincement au cœur. Même alors que le blondinet semble tout à fait en forme, il sait mieux que quiconque qu'il n'en est rien.
— Et cette petite nana que j'ai renvoyée chez elle ? On a des nouvelles ? Elle s'est manifestée ou bien elle a décidé de rester terrée ? le tueur en série poursuit dans ses questions.
Il s'est déjà soucié du sort de la jeune femme auparavant. C'est une vieille version de la grippe qu'il lui a donnée, mais rien de mortel, donc elle a dû se remettre, depuis le temps. Elle n'était pas réellement au courant de ce qui se passait entre les murs de son lieu de travail, alors elle ne méritait pas quoi que ce soit de plus sévère.
— On a pris le registre des employés, intervient Chad sans élaborer.
Il ouvre les yeux et remet sa casquette sur sa tête, mais il ne se redresse pas encore du canapé. Il ne voit pas comment qui que ce soit pourrait remarquer l'absence de la jeune femme si personne n'est seulement au courant de son existence. Un scientifique comme celui qu'ils ont laissé filer, comme l'a déjà dit Chuck, aurait éventuellement pu être dénoncé par ses pairs. Une secrétaire de gestion, en revanche, il n'y a aucune chance que qui que ce soit se souvienne d'elle. Et tant que personne ne la cherche, peu importe ce qui lui arrive, en ce qui le concerne.
— Je suis allé m'assurer moi-même de son état. Elle a été emmenée, précise Chuck.
Il est doté d'un peu plus de compassion que son collègue Protecteur, mais on peut difficilement l'être moins. L'encapuchonné n'a jamais été particulièrement chaleureux d'aussi loin qu'il le connaisse, mais sa froideur n'a fait que s'accentuer au dérapage de Kayle.
— Par qui ? s'étonne Strauss.
Inquiété par ce développement, il descend quelques marches.
— Probablement les mêmes individus qui ont récupéré celui après qui Siegfried et Vladas courent depuis quelques jours, devine l'ancien.
Il n'a pas jugé pertinent de pousser ses recherches plus loin. S'il ne lui souhaite pas de mal, il est contraint d'admettre que l'indifférence de Chad pour la jeune femme est en cohérence avec leurs Accords : tant qu'elle ne présente pas un risque pour eux d'être découverts, son sort ne les regarde pas. Il s'est uniquement inquiété d'elle pour s'assurer qu'elle n'allait pas directement leur porter préjudice. Si elle est captive, ce ne sera pas le cas, peu importe qui la détient.
— On est sûrs qu'ils vont pouvoir gérer ça seuls, d'ailleurs ? rebondit Chad en se mettant enfin assis.
Alors qu'il les a pourtant bien vus en action lors de leur intervention conjointe, il reste dubitatif quant aux compétences des deux Humains originaires d'Europe. Or, si jamais ils se ratent sur ce coup et ne retrouvent pas le scientifique, ou bien ne peuvent ramener que son cadavre, Maena ne va sans doute jamais se réveiller. Ce qui signifie qu'ils auront pris beaucoup de risques pour rien. Et il serait franchement agacé que les siens se soient mis en péril pour un résultat nul.
— À la façon dont ils ont refusé toute négociation sur le sujet, je n'en doute pas, le tempère Chuck.
Il est en ce que le concerne au contraire tout à fait confiant. La mission de traque et d'extraction rentre parfaitement dans les cordes du duo d'infiltration. Et, par expérience, il est certain que les deux hommes sauraient demander de l'aide s'ils rencontraient à nouveau un obstacle insurmontable. Ils ont bien sauté sur leur offre de prêt d'un passe-muraille.
— Dans ce cas, peut-être que notre participation n'a plus lieu d'être ? propose donc l'encapuchonné.
Il serait ravi de mettre un terme à leur coopération avec le clan Quanto. À l'instar d'Andy, par déformation professionnelle aussi bien que tempérament méfiant (les deux étant de toute manière liés chez leur espèce), il n'est pas enchanté du nombre de personnes à qui ils ont révélé leur existence. Il accorde un minimum de confiance à la famille, bien sûr, mais ne serait pas contre une certaine distanciation pour autant.
— On sert juste à garder la môme en vie ; rien d'important, tu as raison, objecte Kayle, railleur, levant les yeux au ciel.
En un éclair, Chad est debout en face de lui, le menton levé pour défier son regard clair du sien plus sombre. Le blondinet ne bronche pas à l'approche soudaine. C'est tout juste s'il cligne des yeux, absolument imperturbable. En dehors du fait qu'il sait que Chad ne fera rien sans l'aval de son Diplomate, Kayle n'a plus peur de grand-chose, depuis son exécution et subséquent retour parmi les vivants. Les deux anciens collègues se jaugent un instant en silence, ni l'un ni l'autre ne faiblissant, avant que le Protecteur ne reprenne la parole :
— Je veux dire au-delà de ça. Trouver une explication au retour de Maena peut être laissé aux inspecteurs. De ce que j'ai compris, l'oncle était déjà prêt à couvrir pas mal de choses même avant qu'on s'en mêle.
Bien qu'elle n'ait pourtant pas été très éloignée de la vérité, il ressent le besoin d'objecter à l'accusation d'indifférence totale qui vient de lui être lancée. Sans doute à cause de celui qui la lui a lancée, justement.
— Et maintenant, notre participation fait justement partie des choses qu'il a à cacher. On ne peut pas entièrement déléguer cette responsabilité à Samael, intercède calmement Chuck.
Ignorant royalement le combat de coq de ses deux équipiers, il rejoint la table de la cuisine et vient nonchalamment s'appuyer en arrière sur son bord. Il aurait pu rester immobile, et ça n'aurait gêné personne, mais il a pris l'habitude de donner le change.
— D'autant que leur plan initial ne tient plus la route depuis un bail. Ils ne peuvent pas blâmer les véritables coupables, puisque ça attirerait l'attention sur ce qui a été fait à Maena. Et pour la même raison, ils ne peuvent pas non plus laisser place au doute. Je ne sais pas encore comment ils vont retomber sur leurs pieds, mais c'est certain qu'ils n'y arriveront pas sans notre aide, renchérit Andy, même si à contrecœur.
Elle aurait largement préféré soutenir son collègue Protecteur, ne serait-ce que pour ne pas donner raison à l'autre cinglé, mais il en va de sa conscience professionnelle. En voulant se dégager maintenant de leur collaboration, ils risqueraient plus l'exposition qu'en y restant encore un peu. Rester impliqués est la marche à suivre la plus judicieuse pour le moment, aussi contre-intuitif ça puisse paraître.
— Justement, ça tombe bien que vous disiez ça, parce que j'ai peut-être une idée. Elle ne va sans doute pas vous plaire du tout, mais c'est une idée, rebondit Kayle sur la défense indirecte que viennent de lui accorder les deux autres blonds de la pièce.
Tous les regards qui n'étaient pas déjà braqués sur lui se tournent vers le tueur en série, dont le visage se fend d'un sourire de plus en plus large. Oh oui, ils vont détester sa proposition. Mais ça n'en sera que plus satisfaisant lorsqu'ils vont bien être obligés d'admettre qu'elle apporte une solution à tous leurs problèmes. Il est déjà prêt à entendre toutes leurs contestations, et y apporter les parfaits contre-arguments coup pour coup. C'est là que le fun commence. Chuck avait raison en se souvenant que ses dialogues à haute voix avec lui-même n'ont jamais été bon signe par le passé.
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