2x07 - Atlas (16/20) - Camaraderie

Patrick rentre chez lui au bout d'un après-midi qui, du point de vue d'un observateur extérieur, serait sans doute qualifié de tranquille. L'inspecteur sur le banc a partagé son temps entre le gymnase et le marché, des activités largement acceptées comme reposantes. Mais justement, c'est parce qu'il a intérieurement besoin de calme qu'il se cantonne à ce type de tâche, ces jours-ci.

Alors qu'il claque sa portière et contourne sa voiture dans l'idée de se rendre jusqu'à son coffre, pour y récupérer ses affaires et ses commissions, une silhouette familière dans sa vision périphérique attire son attention.

— Je te vois, Ben… il informe son visiteur, vers lequel il ne se retourne que dans un second temps.

— Bonsoir, Patrick, le salue l'interpellé, sortant de l'ombre dans laquelle il se tenait sur le trottoir d'en face.

— T'es là depuis combien de temps ? l'interroge l'inspecteur.

Il est curieux, et aussi un peu dérangé par l'idée d'être surveillé. D'autant que le mécano n'a plus besoin de faire preuve de discrétion comme c'était le cas avant qu'il ne dévoile les circonstances réelles de leur rencontre. Il peut simplement l'approcher pour s'enquérir de son état, maintenant que tout a été mis au grand jour entre eux.

— Pas longtemps, l'assure Ben, secouant vivement la tête à la négative.

— Est-ce que c'est seulement vrai que tu n'habites pas loin ? demande alors Randers, maintenant qu'il est lancé dans ses questions.

— Oui, bien sûr, répond l'autre.

Un bref froncement de sourcils passe sur son visage alors qu'il ne comprend pas pourquoi cette information pourrait être remise en question. Malgré leur promesse de garder leur présence et même jusqu'à leur existence un secret, les Homiens sont de manière générale assez peu à l'aise avec les mensonges. Et parmi eux, ceux à l'appétence pour le soin le sont le moins. Leur exécution ne leur est déjà pas facile, et quant à leur élaboration, elle leur est pratiquement impossible. C'est contraire à leur tempérament. L'omission est préconisée pour tous, et pratiquement la seule option pour eux.

— Selon tes standards ou les miens ? continue Pat, presque méfiant.

Depuis qu'il a appris la vérité au sujet du jeune homme, il est un peu perdu dans ce qu'il croyait savoir sur lui. Qui est d'ailleurs peut-être plus un enfant qu'un jeune homme, en y repensant. L'inspecteur ne lui tient pas tellement rigueur de ce qu'il a dû lui cacher ; il comprend à la fois les raisons initiales de l'arrangement et le besoin de le respecter quoi qu'il en soit. Malgré tout, il ne s'abstient pas de mettre les choses au clair lorsqu'il en a l'occasion. Et le courage, aussi. Parfois, la surcharge d'informations est plus pénible que l'incertitude sur un point ou un autre.

— Les deux, je pense, présume Ben, toujours aussi perplexe.

Il est soudain incertain des normes humaines de distances. Mais il se dit que s'il ne les avait pas correctement utilisées jusqu'ici, il aurait sans doute rencontré pas mal de problèmes.

— D'accord. Bien, accepte finalement le Terrien en acquiesçant du chef, mettant un terme à son interrogatoire.

Un bref silence s'installe, durant lequel ils baissent tous les deux la tête, l'un sur ses mains en appui sur le toit de son véhicule, faisant tourner son SD entre ses doigts, l'autre sur le sol entre ses pieds.

Pour relancer l'échange, le Soigneur choisit d'expliquer sa présence :

— Tu n'es pas repassé par chez les Quanto, alors je suis venu te voir.

— Être là-bas me donne envie de frapper des choses ; Sam me tient au courant, Patrick justifie son absence sans fioritures.

Il était sur place tous les jours, depuis le moment où il a été décidé de ramener Eugène jusqu'au moment où il est effectivement revenu. Ensuite, rester calme a été trop difficile pour lui, alors il a préféré garder ses distances. Il s'inquiète du sort de Mae, bien sûr, mais c'est au-dessus de ses forces d'être confronté de manière aussi directe au fait que celui qui lui a coûté sa capacité à exercer sa profession est dans la nature, peu importe combien il peut être utile à une bonne cause. Car même alors qu'il est physiquement remis, et que les révélations des Homiens l'ont aidé à se réconcilier avec une grande partie de ses ressentiments, il ne se sent toujours pas prêt à reprendre du service.

— Je suis désolé que le retour de Kayle te fasse cet effet, s'excuse Ben.

Il sent la tension de son patient dans sa voix aussi clairement qu'il la discerne sur son visage et dans le reste de sa posture. Pour qui sait le voir, sa rage se propage dans tout son corps comme un raz de marée irrépressible. Il commence par serrer les mâchoires, puis l'énervement descend dans ses épaules jusqu'à ses poings, et enfin tous ses muscles sont contractés. Il bout doucement de l'intérieur. À chaque fois que ça se produit, il n'a pourtant jamais l'air de s'en formaliser, comme si c'était habituel, normal.

— Qu'est-ce que tu veux que je réponde à ça ? rétorque l'inspecteur.

Il écarte brièvement les mains en signe d'indécision et de lassitude. Le sujet a été vu et revu sans que rien de différent ne semble jamais en ressortir. Il peut comprendre la nécessité de ce qu'ils ont fait sans en être satisfait.

— Rien en particulier. Mais il n'est pas libre, tu sais, lui offre son interlocuteur, cherchant à le rassurer.

— Il a fait deux victimes, se permet d'objecter Randers, son regard s'assombrissant.

Très honnêtement, si l'alien blond était rentré à Chicago après l'opération au lieu de se lancer à la suite de Mae, il ne l'aurait jamais laissé repartir. Et il ne peut pas s'empêcher de penser que le psychopathe s'est justement porté volontaire pour traquer la jeune fille parce qu'il s'en doutait, même si ses congénères l'ont assuré qu'il était simplement le mieux placé pour cette tâche, et que son jugement viendrait en temps et en heure.

— Pas comme avant. Et des mauvais gens, Ben continue de défendre son collègue, ou tout du moins le fait qu'il n'est plus celui qu'il a été.

Le problème, c'est qu'il ne saurait pas comment expliquer à quel point l'intervention de Chuck a changé Kayle. Pas à un Humain. Ce n'est pas perceptible par les cinq sens auxquels ils ont accès. Ni même une bonne partie des autres qui existent sur la surface de cette planète, d'ailleurs. En apparences, le tueur blond est normal, fidèle à lui-même. En réalité, il lui manque l'essence de sa personnalité, le cœur de sa façon d'être. Et c'est comme s'il était en souffrance sans le savoir. C'est si dérangeant pour quelqu'un comme Ben qu'il a préféré garder ses distances jusqu'ici, de peur de céder à la tentation de le réparer. Ou tout du moins d'essayer, puisque le seul à potentiellement pouvoir restaurer Kayle est celui qui l'a entravé en premier lieu, Chuck.

— Tu crois que j'ai jamais envie d'abattre certains des types que je chope ? Et pourtant je me retiens. Parce que ce serait pas la justice, Patrick objecte évidemment.

La légitime défense, de soi-même ou d'autrui, est déjà suffisamment difficile à accepter, alors il n'accorde pas d'autre dérogation à l'homicide par un individu. Même la peine de mort, exécutée collégialement, lui paraît toujours une lourde décision. Autant qu'il sache, aucune des deux personnes que Kayle a tuée lors de l'opération de sauvetage n'était un danger immédiat pour qui que ce soit. Et il aurait du mal à faire croire à qui que ce soit que ce n'était pas dans ses cordes de simplement les neutraliser, pour les laisser être trouvées inconscientes avec leurs autres collègues par la suite. Il n'a donc pas agi de manière justifiable du tout.

— Tu as tiré sur Kayle, se permet de lui faire remarquer le mécano.

Il exprime son objection presque à demi voix, pressentant qu'elle ne va pas être bien reçue, mais parallèlement curieux de comprendre pourquoi. Pourquoi est-ce que la violence lui a paru être la route à prendre dans ce cas, mais elle ne l'aurait pas été pour Kayle dans le sien ? Les crimes de Vurt valent largement ceux du presqu'albinos.

— Pas dans la tête ! proteste Randers, haussant d'un ton, lui.

Sans surprise, il est outré par l'argument. Ils ne sont pas entraînés à tirer pour tuer. Au contraire, ils sont entraînés à toucher pour neutraliser tout en causant le moins de dommages possible. L'anesthésique dont sont enduites leurs munitions est d'une efficacité redoutable. Et ils ont intérêt à bien viser, puisque le feu qui leur est retourné est en général beaucoup moins clément. Il aurait atteint Kayle à l'épaule, voire au bras s'il avait bougé, mais rien qui n'aurait dû mettre son pronostic vital en danger.

— Mais est-ce que votre justice n'est pas basée sur la punition ? demande alors naïvement Ben.

Exceptionnellement, il fait ressentir toute sa jeunesse à son interlocuteur, qui en retrouve alors en partie son calme. Les enfants le mettent mal à l'aise. Que celui-ci ressemble à un adulte diminue son embarras d'un certain côté mais le déroute par un autre, alors le résultat est à peu près le même.

— Non. C'est basé sur la protection. Bien sûr qu'un séjour en cabane ne va probablement pas changer un meurtrier. La thérapie non plus, sans doute. Mais au moins, depuis une cellule, il ne peut plus faire de mal à personne, Pat répond après un soupir, dans un effort pour être un peu pédagogue.

Il se demande ce que ça doit être, de débarquer dans le monde à l'âge adulte mais sans connaissance aucune de son fonctionnement. Il songe à tous ces concepts qui lui ont été inculqués si jeune qu'il les prend totalement pour acquis. Il n'arrive même pas à s'imaginer ce que ça doit être de n'avoir aucune certitude sur rien. Il est déjà complètement déstabilisé de n'avoir aucune certitude sur une poignée d'individus seulement…

— Il ne peut pas non plus s'il est mort, se permet de raisonner Ben, candide une fois de plus.

Patrick perd patience. Se détachant du toit de sa voiture, il entreprend d'en rejoindre l'arrière, comme il l'avait initialement prévu avant d'être interrompu par la présence de l'extraterrestre.

— Si tu es juste venu pour remettre en question notre système judiciaire, tu perds ton temps. Il est loin d'être parfait, mais il y a aucune configuration dans laquelle tu pourrais me faire absoudre ton pote de quoi que ce soit, il lance au grand brun tout en ouvrant son coffre.

Il peut au moins lui assurer ça. Il apprécie Ben, beaucoup, et pas seulement parce qu'il sait qu'il lui a sauvé la vie. Il ne lui est cependant jamais arrivé d'être à 100% d'accord sur tout avec qui que ce soit, alors ça ne peut pas l'arrêter dans ses amitiés.

— En fait, je suis venu pour m'excuser, déclare alors le mécanicien.

En un éclair, il traverse la rue pour se retrouver à côté de son interlocuteur et de son véhicule. L'inspecteur se retient de justesse de sursauter à ce rapprochement soudain. Paradoxalement, alors que le fait qu'il soit au courant de ses origines met l'alien suffisamment à l'aise pour se permettre certains comportements inhumains comme celui-ci en sa présence, Patrick n'arrive pas du tout à s'y habituer. Et il est loin d'être le seul parmi les Humains au courant. Il fait cependant toujours un effort pour ne rien laisser paraître, tout particulièrement en ce qui concerne Ben. Ça tombe bien que ce soit celui des Homiens avec lequel il a le plus d'interactions.

En l'occurrence, son annonce le laisse tout aussi dérouté que ses actes, et l'inspecteur le lui fait savoir :

— Tu l'as pas déjà fait ?

— Pas pour Kayle. Pour moi, Ben corrige calmement la méprise de ses intentions.

— Qu'est-ce que tu as fait ? s'enquiert Randers, toujours aussi perdu.

De toute la troupe de visiteurs de l'espace, le benjamin est tout de même celui dont il a le moins peur. Chad ne parle pas, et il n'a pas le souvenir de l'avoir déjà vu sourire, ce qui n'aide pas à le rendre sympathique. Quant à Denton, il le faisait déjà un peu flipper alors qu'il pensait qu'il n'était qu'un simple agent de la Sécurité Intérieure. La fille aux cheveux bleus, Andy, est tout sauf abordable. Quant au prof de Maths, Strauss, il n'est pas beaucoup mieux, même si Patrick soupçonne que ce soit fortement lié à son inquiétude pour Mae. Non pas que son étrange relation à l'adolescente ne soit pas troublante non plus.

— Ta blessure. Je l'ai réparée sans ta permission, rappelle le grand brun rappelle.

Patrick a un éclat de rire étouffé, presque incrédule :

— Tant mieux, parce que si tu avais attendu que je sois en état de te la donner, je serais sans doute pas là à l'heure qu'il est, il apaise sans effort la culpabilité déplacée de son interlocuteur.

Bien qu'il n'ait aucune séquelle physiologique de sa plaie initiale, et seulement un souvenir très bref de l'avoir eue, il a en revanche hautement conscience qu'elle lui aurait été fatale. De toutes les révélations faites par les extraterrestres, ce qui s'est réellement produit dans le hangar est la seule partie qu'il n'a eu absolument aucun mal à accepter. Il connaissait déjà la vérité en son for intérieur, envers et contre tous les éléments qu'on a pu lui apporter pour soutenir le narratif de la couverture concoctée par Chuck.

— Quand Miss Jena a refusé mon aide, pendant le vol de retour, j'ai compris que mes interventions pouvaient être… intrusives, Ben élabore les origines de sa prise de conscience, non sans une certaine gêne.

Les mains dans les poches de son pantalon cargo, il se balance d'un pied sur l'autre. Comme tous ses congénères, en arrivant sur Terre, il lui faut apprendre les concepts de blessure, brisure, dommage, dégât, qui n'existent pour ainsi dire pas sur Home. En tous cas, pas de manière aussi irréversible qu'ils peuvent l'être ici-bas. Et s'il est Soigneur, c'est justement parce qu'il est de ceux qui peuvent et veulent restaurer les choses à leur état d'origine, voire parfois mieux. Mais comme aucun de ses patients n'a jamais souvenir voire carrément connaissance de son intervention, et même plus, ils sont pour la plupart inconscients lorsqu'elle se produit (de leur propre fait ou celui d'Andy à titre préventif), il n'a jamais pu connaître leur opinion sur le sujet. Jusqu'à ce début de semaine, où Jena a catégoriquement refusé qu'il lui fasse quoi que ce soit, même alors qu'il professait toutes les bonnes intentions du monde.

— Tu m'as sauvé la vie. C'est bien que tu te soucies de l'opinion des gens, vraiment, mais dans le doute, dis-toi que tu as toujours l'autorisation de sauver quelqu'un, insiste Randers.

Il plante ses yeux dans ceux de Ben avec intensité. Il est aussi sûr de sa nature que de celle d'Eugène, et il ne voudrait surtout pas qu'il en doute.

— C'est drôle que tu dises ça, commente alors le mécanicien, retrouvant un début de sourire.

— Pourquoi ? demande Pat.

— Parce que c'est exactement la philosophie qu'avait Kayle avant, lui apprend le grand brun.

C'est comme s'il avait pressenti que les pensées de son interlocuteur l'avaient mené à faire le parallèle entre lui et l'assassin blond. Randers n'apprécie pas trop, mais choisit de le laisser aller au bout de son idée :

— Avant quoi ?

— Avant qu'il ne commence à faire ce pour quoi tu le détestes.

Avec un soupir plus que las, Patrick soulève son sac de sport pour le passer à son épaule droite, attrape son sac de courses du même côté, puis referme son coffre de sa main libre. Une fois de plus, il ne sait pas quoi répondre à une pareille déclaration. À ses yeux, aucune quantité de bonnes actions passées ne pourra jamais rattraper les crimes commis par Kayle. Ni futures, d'ailleurs. Et quoi qu'il l'ait fait virer de bord en premier lieu, ça ne pourra jamais justifier la moindre de ses atrocités.

Une fois chargé et son véhicule s'étant verrouillé de lui-même, l'inspecteur reste encore un instant à pondérer le vide avant de reprendre la parole :

— Tu peux boire ? il finit par demander à l'extraterrestre, ramenant enfin ses yeux aux siens.

— Comment ça ? ne le suit pas Ben, désarçonné par ce brusque changement de sujet.

— Est-ce qu'il t'est physiquement possible d'ingérer du liquide ? reformule Randers, avec une lenteur et une emphase délibérées.

— Bien sûr. Pourquoi ?

Penchant la tête sur le côté comme un chiot, l'autre ne comprend toujours pas. De toutes les choses étranges à son sujet du point de vue d'un autochtone de cette planète, il n'aurait pas pensé que sa capacité à l'ingestion serait parmi celles questionnées. Et quand bien même ce serait le cas, il n'arrive pas à déterminer ce que cette interrogation vient faire dans le contexte de cette conversation en particulier.

— Tu veux une bière ? lui propose alors son ancien patient, éclaircissant là où il veut en venir.

Il en a soudain bien besoin d'une lui-même, et il se sentirait triste de la prendre seul. Aussi, il aime bien Ben, malgré ses proclamations d'innocence pour son collègue psychopathe, avec lesquelles il ne sera jamais d'accord. Il n'a donc pas envie qu'ils se quittent fâchés. Il a suffisamment de mal comme ça à se faire des amis, avec son tempérament soupe au lait. Qu'importe que celui-ci vienne d'ailleurs.

— J'ai 4 ans, pense à protester Ben.

Andy lui a toujours bien dit de se plier aux régulations d'âge en se basant sur son âge effectif et non pas apparent. C'est une précaution de la part de la Protectrice ; les raisons pour lesquelles ces régulations pourraient s'appliquer à son collègue sont souvent différentes de celles pour lesquelles elles s'appliquent aux Humains.

— Ouais, mais tu ressembles à un mec de 24. D'1m90 et 90 kg. Avec un blouson en cuir et une moto. Si tu bois pas au moins de la bière, ça casse un peu ton personnage… Allez, viens, insiste Pat, n'acceptant nullement cette excuse et soulignant son invitation d'un geste.

Puisque refuser ne semble pas être une option, Ben lui emboîte le pas en direction de chez lui. Ce n'est pas comme s'il pouvait devenir soûl de toute manière. Et il a déjà été en contact avec de l'alcool, alors il sait comment le gérer. Peut-être qu'Andy ne lui en voudra pas trop. Peut-être même qu'il ne lui en parlera pas… Il met de toute façon toujours le soin de ses patients au-dessus des règles de sa protectrice, et il a l'impression que Patrick a grandement besoin de sa compagnie, ce soir. Et puis, ce n'est pas comme s'il pouvait lui révéler son secret une seconde fois. Au contraire, il pourrait lui-même apprendre deux trois trucs.

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