Quart d'heure de folie

— Ça a commencé dans la cuisine.

— Vous êtes sûrs ?

— C'est là que les traces sont les moins fraîches. Et d'après les marqueurs de direction, ils ont quitté la pièce, mais n'y sont pas retourné ensuite.

— Montrez-moi.

Le plus jeune guide son aîné jusqu'à ce qui est supposé être l'épicentre de la destruction ambiante. Comme une grande partie de la maison, la cuisine est en désordre. Quelqu'un semble même avoir marché sur la table. Toute une équipe est occupée à analyser de grande traînées au sol et sur les murs, qui semblent effectivement pointer vers les issues, et non pas en provenir.

— Une idée de l'élément déclencheur ?

— Pas encore. Il y a eu des feux d'artifices hier soir…

Le plus âgé soupire. Est-ce réellement une excuse ?

— Quoi d'autre ?

— Les évènements se sont poursuivis au salon, où les choses semblent s'être corsées.

Les deux suivent les pas qu'ils présument avoir été ceux des auteurs de tout ce bazar. En plus d'avoir tout tâché ici aussi, ils ont en effet causé plus de dégâts encore. Les coussins éventrés en sont les premiers témoins. Là où des bocaux n'avaient été que renversés, une lampe est cassée.

— Assez. Montrez-moi l'endroit où on les a retrouvés.

— L'apogée a été atteint dans la chambre.

Les escaliers n'ont pas été épargnés, mais en effet, le chaos est à son comble sur et autour du lit. Un vrai carnage.

— Une telle escalade… Ça ne peut pas avoir juste été les feux d'artifices. Quelqu'un d'autre s'est trouvé ici et a agité ses deux pauvres chiens sages ! Trouvez-moi cette vermine, qu'on puisse les innocenter !

— Oui, Chef ! Notre meilleur limier est déjà en chemin.