Chacun son cake

Un quoi ? Un carrot cake ? Allons bon. Qu'on soit clairs, j'aime beaucoup les carottes, et j'aime beaucoup les gâteaux. Séparément. Ensemble, très peu pour moi. J'ai déjà envie de dire aux têtes d'œufs qui ont mis des fruits charnus dans les desserts d'aller voir plus loin si j'y suis, alors si maintenant ils veulent aussi y mettre des légumes, je ne m'en sors plus ! Bah voyons ! C'est quoi, tout ça, une conspiration des hommes-lapins ? Un coup du lobby des maraîchers ? Une racine, dans un gâteau. Non mais vraiment. Ou alors, c'est peut-être une armée secrète d'ophtalmos à tendances ésotériques, qui ont pensé à un truc pareil. Ils se sont dit que le seul moyen d'aider les gens à entretenir leur vue, c'était de leur faire manger des carottes. Sauf que leurs potes nutritionnistes ou sociologues ont dû leur dire qu'il n'y avait pas moyen d'y arriver en masse sans les emballer dans un truc sucré. Et ainsi serait née cette étrange recette. Sinon, une horde de gourmands, emplis de cette croyance toute aussi populaire que les carottes rendent aimables, qui auraient voulu la paix dans le monde et rendre la pilule proverbiale littéralement plus facile à avaler. Bon, à chaque fois, ça part d'une bonne intention. Mais on sait ce que ça pave, les bonnes intentions… Franchement, qu'est-ce qu'il y a de mal à un bon vieux cake au chocolat ? Certes, il en faut pour tous les goûts, mais avec toutes ces nouvelles saveurs, j'ai peur qu'on commence à manquer de pâtissiers pour assurer qu'aucune n'entre en voie de disparition. Je vais peut-être monter un comité de conservation, tiens.