1x09 - Clé de voûte (16/18) - Choc
Immédiatement après leur conversation au bar, Jena, Markus, et Robert se sont donc rendus chez les Quanto, pour annoncer la décision de la jeune femme à l'ingénieur. Il ne s'attendait pas à la revoir si tôt, encore moins ainsi accompagnée, mais il accepte évidemment d'accéder à sa requête, pouvant comprendre son impatience maintenant qu'elle s'est résolue à une marche à suivre.
Prenant le véhicule familial rarement utilisé à défaut de déplacements groupés, le quatuor s'est ainsi rendu jusqu'au laboratoire du père, pratiquement sans qu'aucun mot ne soit échangé durant le trajet. D'une part, même Markus n'est jamais entré dans le bâtiment où travaille son géniteur. Il n'en connaît même pas l'adresse. D'autre part, ils sont tous encore emplis d'appréhension à ce qu'ils vont trouver après avoir tapé ce code dans le fichier. Toute leur démarche leur semble irréelle.
À cette heure tardive, le personnel de la base militaire est réduit, et c'est un vigile qui les accueille à l'entrée au lieu de l'habituelle secrétaire, Emily. L'homme vérifie les autorisations d'Aleksander et lui fournit trois permissions d'invités pour son escorte, après avoir rapidement scanné leurs silhouettes à l'aide d'un outil prévu à cet effet, comme il doit le faire pour tous les nouveaux venus. Les trois jeunes gens s'entre-regardent à ce moment-là, comme s'ils craignaient de déclencher une alarme et se voir refuser l'accès, mais rien de tel ne se produit.
Après avoir remercié le garde, le groupe avance ensuite le long de l'interminable corridor immaculé qu'Alek emprunte presque tous les matins. Les visiteurs affichent à nouveau des moues sceptiques, à l'absence de portes sur leur chemin cette fois, qui ne font que s'accentuer lorsqu'ils débouchent sur ce qui ressemble à leurs yeux à un cul-de-sac. Le quadragénaire a un petit sourire, satisfait de son effet, juste avant que l'usuel rideau de lumière verte ne passe sur eux et que les portes à peine visibles de l'ascenseur ne s'ouvrent.
— C'est. Franchement. Génial ! murmure Rob tout bas, dont la mâchoire reste dans un décroché permanent à tout ce qui l'entoure.
Markus fait rouler ses yeux mais sourit aussi, pouvant comprendre l'enthousiasme enfantin de son ami. Il se sait souvent blasé de la technologie, son père la lui ayant terriblement banalisée depuis son plus jeune âge.
Dès qu'ils sont montés à bord, la cabine motorisée les amène, sans bouton, jusqu'à l'étage du laboratoire de l'ingénieur, qu'ils rejoignent enfin après avoir traversé un second couloir. Malheureusement pour eux, en l'absence des scientifiques qui y travaillent, les diverses salles sur leur passage sont systématiquement masquées à la vue, leurs parois opacifiées.
Lorsqu'ils entrent dans la pièce réservée à Aleksander, un léger temps de latence se fait sentir avant que les lumières ne s'allument en rafale, en réalité dû à la nécessité pour l'IA locale de confirmer que chaque individu présent dispose d'une autorisation d'être là.
— BoNsOiR, pRoFeSsEuR, salue ensuite TOBIAS, satisfait de ses vérifications.
La voix électronique fait sursauter Rob, ce qui amuse beaucoup Jena, bien plus impassible alors que l'IA lui était tout aussi inattendue. Elle ne lui accorde cependant qu'un sourire, trop tendue pour se moquer ouvertement.
Les étudiants et la barmaid emboîtent le pas au scientifique alors qu'il descend les quelques marches qui mènent à l'espace central de son laboratoire, et notamment sa console de contrôle. Il y tapote un bref instant du bout des doigts afin d'afficher le message qu'il a eu tant de difficulté à déterrer parmi le peu d'informations laissées derrière elle par Caroline, lors de sa visite clandestine. "Meet me ^ @ nite" apparaît bientôt en lettres argentées sur fond absolument noir. Rob et Markus partagent une rapide expression perplexe, n'ayant pas été mis au courant du contenu de l'énigme, et se demandant tout à coup comment leur camarade a bien pu la résoudre.
— Prêts ? Alek s'enquiert auprès de ses trois cadets, qui regardent encore les quelques mots avec un certain émerveillement.
— Prête, confirme Jena avec un lent hochement de tête, la seule dont l'avis compte réellement.
Avec autant de solennité qu'on peut en mettre dans un tel geste, Alek tape alors le code qu'ils ont déterminé ensemble à l'emplacement où il est attendu : 0 8 5 4.
Dans la seconde qui suit, la luminosité de la pièce baisse fortement et tous les écrans géants commencent à se couvrir de contenu. À la fois du texte, sans mise en forme particulière, juste des lignes et des lignes les unes à la suite des autres, mais qui recouvre aussi des images, par conséquent difficiles à distinguer, bien qu'aux allures schématiques.
— Er… Qu'est-ce que c'est ? Rob est le premier à oser demander, ne parvenant pas plus que les autres à faire sens du peu de ce qu'il arrive à lire.
C'est écrit en anglais, ce qui est déjà un bon début, mais l'absence de retour à la ligne est particulièrement troublante sur une quantité de texte aussi massive. Et certains termes paraissent particulièrement abscons, même pour quelqu'un qui fait des études de médecines et côtoie des mots comme céphalo-rachidien, désoxyribonucléique, et cholécystectomie à fréquence relativement élevée.
— Des données, répond simplement Alek, qui tapote déjà pour essayer de voir s'il ne peut pas offrir à ce qu'ils voient une allure plus présentable.
— Est-ce que vous êtes sûr que c'est ma sœur qui vous a laissé ça ? interroge Jena, encore plus perdue que les hommes autour d'elle.
— 100%. Je te l'ai dit, on ne falsifie pas une signature cérébrale, répond Aleksander sans même se détourner de sa tâche.
— On dirait de la bio… commente doucement Markus, qui a penché la tête sur le côté pour essayer de distinguer les images du texte qui les recouvre.
— TOBIAS, un coup de main, s'il te plaît ? l'ingénieur appelle son assistant virtuel à la rescousse.
— OuI, pRoFeSsEuR ? le programme s'enquiert de ce qui est attendu de lui exactement.
— Nettoie-moi ça, si tu veux bien, lui demande son créateur, en désignant d'un tracé ample tout ce qui est toujours affiché sur ses écrans.
— Il peut pas remettre la lumière, aussi ? Sauf s'il y a que moi qui flippe… en profite pour timidement proposer Robert, puisque TOBIAS se montre si serviable.
— TOBIAS, lights, commande simplement Alek, avec un petit sourire amusé à la candeur du jeune homme, ce à quoi l'IA s'exécute sans même avoir besoin d'interrompre son autre tâche.
— C'est définitivement de la bio, Markus confirme sa première observation un peu plus haut, les schémas lui paraissant trop familiers pour qu'il se trompe.
Bientôt, le système parvient à donner à ce qu'ils ont sous les yeux une mise en page à peu près correcte, et tout le monde à confirmation de l'impression de l'étudiant en reconnaissant une sorte de dossier médical, à quelques différences près.
— Est-ce qu'il n'y a que pour moi que c'est pas beaucoup plus clair ? demande Jena à la ronde, les termes techniques et les schémas scientifiques ne lui parlant pas plus maintenant qu'ils sont disposés convenablement.
Son anxiété de déterminer le sujet des documents laissés par sa petite sœur ne va que grandissant en voyant les diverses expressions qui défilent sur les visages de ses trois compagnons. Alek déglutit puis fait un pas en arrière pour s'éloigner de sa console, la couleur quittant son visage. Les deux étudiants en médecine ont pour leur part sensiblement la même réaction, fronçant d'abord les sourcils, incertains de ce qu'ils sont en train de lire, puis ouvrant la bouche dans un rictus horrifié lorsqu'ils comprennent enfin.
— Ne sois pas désolée, l'ingénieur est le premier à oser répondre à la jeune femme.
— Mon Dieu… renchérit Markus au choc exprimé par son père, plaçant sa main devant sa bouche.
— Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? les presse la jeune femme, faisant des allers-retours entre eux et les écrans mais ne voyant malgré tous ses efforts pas ce qu'ils semblent voir.
C'est clairement scientifique, ça elle peut s'en rendre compte, mais au-delà de ça c'est totalement flou pour elle. Il y a un logo récurrent qu'elle se demande si elle n'a pas déjà vu quelque part, mais sinon les schémas pourraient aussi bien être des Picassos et le texte de l'Araméen.
— Ce type d'expérimentations est interdit par, je sais pas, quelque chose comme douze lois différentes, explique Robert, le premier à se remettre un tant soit peu de sa lecture, bien qu'il continue à frissonner d'effroi.
La plupart des gens ignorent l'existence de ces textes législatifs, notamment parce qu'ils sont heureusement fort peu invoqués, mais l'éthique est une matière importante quand on fait des études de médecine. Et une grande part des cours d'éthique repose sur le Droit. À ce qu'il vient de découvrir, le jeune homme s'en voudrait presque d'avoir pensé les actes en question superflus, d'avoir songé qu'il n'y a franchement pas besoin de faire une règle pour ce genre de choses. Apparemment, si…
— Quel genre d'expérimentations ? Jen demande des précisions, de plus en plus alarmée.
— Humaine, pour commencer, lui apprend Rob, soulagé d'avoir une raison de détourner son attention des écrans géants.
— Qu'est-ce que ça a à voir avec Caroline ? Est-ce que ça concerne son état actuel ? la jeune femme reste concentrée sur son problème personnel.
Sa sœur pourrait-elle avoir infiltré le laboratoire d'origine de l'anneau et en avoir rapporté le moyen de la réveiller ? Ça expliquerait que le logo lui semble familier. Elle l'a peut-être vu lorsqu'elle l'a subtilisé. Elle n'est pas certaine. Elle ne faisait pas attention à ce genre de détail, à ce moment-là.
— Pas que je puisse voir pour le moment. Mais il y a des pages et des pages…
La réponse du père de famille, qui se voulait encourageante, le désespère malgré tout. Pour souligner ses dires, il fait défiler le contenu du document, dont quelques pages seulement étaient en fait affichées. D'un geste vif, il éteint ensuite tous ses écrans, désireux d'épargner ses visiteurs, en plus de lui-même, pour le moment au moins.
— Comment est-ce qu'elle est seulement tombée sur des documents pareils ? Markus demande, sans s'adresser à personne en particulier, s'asseyant sur le bord d'un plan de travail à côté de lui, secoué.
— Signal maison mère. L'une des premières choses qu'on apprend en robotique est de donner à ses machines un signal maison mère, une sorte de balise qui les ramène toujours à un endroit précis pour ne pas qu'elles se perdent dans un déplacement aléatoire, commence à expliquer Alek, après une inspiration pour recouvrer ses esprits.
— Qu'est-ce que ça a à voir avec Caroline ? demande Jena, qui a encore du mal à suivre.
— D'un instant à l'autre ta sœur s'est retrouvée privée de tous ses sens. Ça a dû être pour le moins déroutant, demander un temps d'acclimatation certain. J'avais envisagé qu'elle ait commencé par suivre un signal maison mère, mais comme l'anneau ne présentait aucune indication sur son labo d'origine, je n'ai rien pu tracer. Maintenant j'ai une réponse, il élabore calmement, masquant ses émotions.
— Donc, le labo qui a créé la bague est aussi responsable pour toutes ces expériences dont on vient de voir les protocoles ? s'assure son fils.
Et dire que Jena s'est trouvée dans les locaux de ces scientifiques fous, qui s'avèrent encore plus fous qu'il ne les imaginait jusque-là ! Il jette un coup d'œil anxieux à la jeune femme mais elle ne semble pas se faire cette même remarque, plus inquiète de la situation de sa sœur que des risques qu'elle a bien pu encourir elle-même. Il devine sans peine ce qui l'obnubile à cet instant. Il se souvient de sa culpabilité à l'idée d'avoir peut-être causé l'accident de sa benjamine, et n'ose pas imaginer ce qu'elle ressent maintenant qu'elle a confirmation d'en être effectivement à l'origine.
— Malheureusement. Et maintenant j'ai confirmation de comment Caroline s'est retrouvée ici, le père va plus loin.
— Comment ? l'interroge Jena, bras croisés et poings serrés, soucieuse de la réponse.
— DG est le laboratoire avec lequel j'ai été contraint de travailler ces deux derniers mois, avoue Alek à contrecœur, baissant la tête, comme honteux alors qu'il n'avait aucun moyen de savoir.
De par sa nouvelle nature, et comme il l'a déjà observé lors de ses intrusions initiales, Caroline dispose de capacités de piratage bien plus avancées que ce dont il sera jamais capable tout seul. En ce qui la concerne, le numérique est l'équivalent du monde physique, et le plus sophistiqué des pare-feu doit avoir l'air d'un simple muret à enjamber. Ces informations qu'elle lui apporte, il n'aurait jamais pu les obtenir sans son aide.
— Tes partenaires font ça ? Mais… Ils t'ont été présentés par l'armée, alors que Jen a dit que le labo où elle était était clandestin, relève Markus, perdu, et maintenant inquiet pour son père en plus de sa petite amie.
— Ils ont probablement une succursale cachée. Ou inversement. Mais c'est leur logo. Et l'horodatage indique que ces documents sont d'actualité, répond l'ingénieur d'un ton défaitiste.
— Ça peut pas être falsifié, ces trucs-là ? propose Robert, éternel optimiste.
Il ne semblerait en effet pas idiot pour une entreprise illicite de chercher à se dissimuler derrière une façade légale, quitte à en utiliser une qui ne leur appartient pas.
— TOBIAS l'aurait vu, objecte Aleksander cependant à cette alternative, achevant de confirmer que ses plus récents collègues et le laboratoire souterrain qu'a fréquenté Jena pendant une période ne sont bel et bien qu'une seule et même entité.
— Papa. Tu peux plus travailler avec eux maintenant. Pas après avoir vu ça. Il faut les dénoncer aux autorités, Mark passe du déni à la colère, se redressant de son appui.
— Tu l'as rappelé toi-même : ils m'ont été présentés par l'armée. Ils sont adjacents au gouvernement. Pour ce que j'en sais, ils sont peut-être même couverts, lui oppose immédiatement Alek, que cette idée a de toute évidence effleuré dès le moment où il a compris ce qu'il était en train de lire sur son écran.
— Alors qu'est-ce qu'on fait ? demande Jena, n'appréciant pas plus que les autres la position dans laquelle ils se trouvent mais n'estimant pas qu'elle a spécialement changé.
Ces gens sont dangereux, elle le savait déjà, même sans en connaître les détails. Et sa priorité reste sa petite sœur.
— Je… vais parcourir tout ça afin de déterminer s'il n'y a pas quelque chose à propos de l'anneau, ou qui pourrait aider ta sœur d'une manière ou d'une autre. En attendant, vous, vous ne faites rien, décide l'ingénieur, remerciant les cieux d'être d'un tempérament aussi calme sans quoi il ne sait pas comment il s'en sortirait ce soir.
— Je vais avoir du mal à oublier un truc pareil, se permet de faire remarquer Robert, la rétine encore imprimée de ces lignes descriptives un peu trop graphiques à son goût qu'il a eu le temps de lire avant de réussir à arracher son regard à cette contemplation morbide.
— La priorité pour le moment est Caroline. Au vu de ce dont ils sont capables, je n'ai pas envie de prévenir DG qu'une de leurs inventions rejetée a eu un tel résultat. Tant qu'il ne nous est pas possible de la protéger, on étouffe tout, Alek se place à nouveau en leader, pragmatique, confortant sans le savoir l'une des craintes initiales de Jena, qui l'avait d'ailleurs incitée à vouloir étudier la bague par des moyens détournés.
Les trois plus jeunes s'entre-regardent un instant, cherchant des objections chez les autres parce qu'ils n'arrivent pas à savoir s'ils en ont réellement eux-mêmes. Puis, ils acquiescent du chef en silence, s'en remettant finalement au jugement de leur aîné, cohérent.
— Rentrons, annonce alors l'ingénieur, les incitant du geste à emprunter la sortie.
Toute la petite troupe quitte le laboratoire, qui s'éteint et se verrouille de lui-même après leur départ, sous la bonne garde de l'intelligence artificielle résidente. Par chance, le vigile de l'entrée est parti faire une ronde lorsqu'ils repassent devant son bureau et il ne peut ainsi pas voir leurs visages défaits. Non pas qu'ils ne soient pas immortalisés sur la surveillance vidéo des lieux de toute manière, mais au moins ils ne se sentent pas obligés de faire bonne figure, ce dont ils n'auraient pas été sûrs d'être capables.
Le simple fait de franchir le seuil du bâtiment invalide les autorisations temporaires d'accès de Jena, Markus, et Robert. Le quatuor s'arrête ensuite sur le trottoir devant le bunker, considérant les diverses directions à prendre pour ramener chacun chez soi. La nuit est tombée pendant qu'ils étaient à l'intérieur, ainsi que la pluie, à en juger par le sol détrempé.
— Je vous dépose, propose évidemment Alek, estimant qu'il ne serait pas raisonnable de laisser qui que ce soit rentrer à pied après ce qu'ils viennent de découvrir ensemble.
— Er… Non merci. Je crois que j'ai besoin de prendre un peu l'air, la petite brune décline cependant l'invitation avec politesse.
Cette excursion ne s'est pas du tout passée comme elle s'y attendait. Elle serait bien incapable de dire à quoi elle s'attendait exactement, mais certainement pas à ça. Elle ne pensait en tous cas pas se sentir plus perdue et inquiète maintenant qu'en arrivant. Elle ne pensait même pas pouvoir être plus désorientée que suite à l'annonce de ce qui avait réellement plongé sa sœur dans le coma, et pourtant elle se voit détrompée. Qui eut cru qu'elle puisse en venir à considérer comme trivial, en l'espace d'une journée qui plus est, le fait que sa sœur soit réduite à un genre de programme informatique ?
— Je vais te raccompagner, annonce immédiatement Markus, voyant à quel point elle est secouée et ne voulant surtout pas la laisser seule dans un moment pareil.
Elle accepte avec un pâle sourire, tandis que le père de son petit ami approuve du chef. Alors que le couple s'éloigne déjà, l'ingénieur informe Rob que sa proposition tient toujours, ce dont le jeune homme le remercie, tout en lui emboîtant le pas.
Voilà une journée qui aura été bien singulière. Il est allé de surprise en surprise, en commençant par une aigre-douce, en apprenant que Jena et Mark sortaient ensemble ; ce fut aigre parce qu'ils le lui ont caché, mais doux parce qu'il attendait que ça se passe depuis un bout de temps déjà. Puis, il y a eu cette incroyable révélation de la jolie brune à propos de sa petite sœur, plutôt épatante. Et enfin, il y a eu cette découverte macabre des expérimentations dont certains scientifiques fous sont apparemment encore capables, à cette époque, dans un pays comme le sien. Ça, aussi friand qu'il soit de théories du complot, il aurait pour cette fois préféré que ça ne soit effectivement qu'une légende paranoïaque. Il ne regrette pas d'avoir accompagné ses camarades dans leur enquête, sachant pertinemment qu'il s'en serait voulu s'il ne l'avait pas fait et leur aurait sans doute demandé des détails de toute façon, mais il appréhende tout de même un peu de devoir gérer un tel secret sans rien pouvoir y faire. Comme si les études de médecines ne monopolisaient pas suffisamment son esprit !
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