1x04 - Haut les mains (14/15) - Percée
Après de longues délibérations sur la marche à suivre, l'équipe d'intervention de la police de Chicago finit par pénétrer dans le lycée en force. Les gardes aux portes, présagés par Strauss, sont mis hors d'état de nuire aussi rapidement que silencieusement par les officiers de percée. Les agents avancent ensuite de salle en salle, établissant un contact visuel avant de passer à l'action et neutraliser l'individu détenant les élèves contre leur gré. La plupart du temps, seul contre plusieurs, le criminel tombe avant d'avoir pu appuyer sur la détente.
Conformément au protocole, la police ne tire pas pour tuer si ce n'est pas strictement nécessaire. C'est de toute façon rarement le cas, leurs projectiles recouverts d'un anesthésique suffisamment puissant pour faire s'écrouler un soldat aussi sûrement que s'il était mort, dans un délai relativement court, quelle que soit la zone touchée.
À l'autre bout du bâtiment, Caesar a été sorti de sa salle de littérature, laissant derrière lui le reste de sa classe, ainsi que sa professeur, toujours assis par terre et poings liés. La véritable cible des mercenaires l'a fixé d'un air indescriptible alors qu'il était conduit de force vers la sortie.
Au fur et à mesure de son avancée dans les couloirs en direction de l'extérieur, le kidnappeur récupère ses collègues au passage, frappant aux portes sans même s'arrêter. Du coin de l'œil, l'adolescent peut parfois apercevoir, dans l'entrebâillement après qu'un homme encagoulé ait quitté une pièce, d'autres classes de Walter Payton, terrorisées. Personne ne lui rend cependant son regard, les otages sans doute interdits de bouger et menacés par leur gardien avant son départ.
Bientôt, ce n'est plus un mais près d'une vingtaine de soldats qui escortent le lycéen. Impatients de quitter les lieux, ils ne parlent pas entre eux, même pour féliciter leur complice d'avoir trouvé leur cible. Caesar ne voit même pas d'accolade ou de geste de célébration.
Alors qu'ils commencent enfin à se croire presque sortis d'affaire, les criminels ne tardent pas à tomber nez à nez avec l'équipe de sauvetage, qui avançait à leur rencontre depuis leur percée initiale. Tout le monde se fige, mais l'effet de surprise fonctionne, et les policiers réagissent une seconde plus tôt que les kidnappeurs.
Caesar se crispe et ferme les yeux au son des coups de feu autour de lui, ses assaillants ne disposant pas des silencieux des collègues de son oncle. Il sent un liquide chaud venir éclabousser le côté de son visage, et immédiatement après, l'homme qui le tenait par le bras lâche prise. Le lycéen rouvre alors les paupières, sans vraiment savoir pourquoi, et se retourne, pour constater que son tortionnaire s'est écroulé sur le sol. Il a été touché à l'épaule, et en portant les mains à sa joue, l'adolescent comprend que c'est de son sang qu'il a été crépi. Le reste des mercenaires rejoignent très vite leur collègue, si ce n'était pas déjà fait, avant que le silence ne retombe enfin dans le corridor.
Caesar reste immobile quelques secondes au-dessus de son escorte neutralisée, abasourdi, autant par le choc de la situation que par le bruit de la fusillade. Un officier se précipite vers lui et l'attrape par une épaule pour l'emmener à l'écart, afin de laisser passer ses coéquipiers. Ils doivent s'assurer que le reste bâtiment est sécurisé au plus vite, d'autant plus maintenant que des coups de feu sans silencieux ont retenti et risquent d'avoir alerté les quelques mercenaires toujours dans des salles de cours.
L'officier qui l'a pris à part essaye de parler à l'adolescent, mais il n'entend rien. Il n'arrive surtout pas à détacher son regard des plusieurs corps allongés là, des flaques de sang se formant sous eux à une vitesse presque surréaliste. Lorsqu'il lève enfin les yeux, il repère les derniers membres de l'équipe d'intervention qui continuent leur avancée, enjambant pour certains les hommes qu'ils viennent de mettre à terre. Tout donne l'impression à Caesar de se passer au ralenti.
Voyant qu'il ne réagit pas, ni à sa main sur son bras ni à sa voix, l'agent entreprend de guider le lycéen vers l'extérieur, dans le même sens que les otages qui ont été libérés des salles voisines, puis envoyés vers l'issue la plus proche par leurs sauveurs. Trop pressés de quitter cet enfer, certains n'ont même pas pris le temps de laisser la police couper leurs liens, avec le couteau à cran d'arrêt qu'ils arborent tous à la cuisse. Caes, lui, n'empêche pas plus son escorte de le détacher qu'il ne remarque qu'il l'a seulement fait. Il se mêle au cortège en fuite un peu comme un zombie.
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