Sixième Jour - Urgence (3/6)
Nous réapparaissons dans le hall de la maison, devant LeX assise sur les premières marches des escaliers, toujours au téléphone, mais cette fois en position de récepteur dans sa conversation. Et elle a l'air de fulminer passablement plus que tout à l'heure. Elle lève les yeux vers nous une seconde avant de les planter dans le vide à nouveau, distraite par ce dont on doit lui parler. Nous ayant entendus arriver, Vik surgit du salon, avec une petite exclamation de satisfaction. Quel accueil ! Je remarque que Perry s'est éclipsé une fois de plus. Si la Panthère est restée au téléphone tout ce temps, même contre son gré, et si H n'a pas quitté son antre, la Botaniste a dû se retrouver toute seule et s'ennuyer ferme. Pour une fois, je la comprends.
— Tu ne peux pas savoir à quel point Hannibal s'est éclaté avec ce que tu lui as filé tout à l'heure. C'était de la drogue ? interroge la brunette en nous rejoignant.
— Er… Non. Pas que je sache en tous cas.
Je balance mon sac au pied de l'escalier.
— J'aimerais bien l'voir raide déchiré.
Dwight rigole.
— S'il est comme il l'a été toute la matinée, crois-moi, non, tu n'aimerais pas.
C'est sec, mais ce n'est pas personnel, ce qui est un progrès.
L'air exaspéré de Viky et sa déclaration sont justement corroborés par le débarquement triomphal de l'ange mécanique. On l'entend arriver depuis le dernier étage. Au bruit, je pense pouvoir affirmer qu'il s'est cassé la figure dès la première marche. Personne ne retient une grimace – à part LeX, qui n'écoute pas. On entend l'ange s'étaler comme une crêpe dans la grande salle vide, se relever avec la vitesse de l'habitude, puis on l'aperçoit enfin, lorsqu'il passe par-dessus la dernière partie de la rambarde pour éviter de se payer LeX de plein fouet et atterrit comme un sac de patates sur le parquet du rez-de-chaussée, où nous l'attendons. Le pire, dans tout ça, c'est que j'ai comme l'impression que toute sa trajectoire était calculée. Qui chuterait dans un escalier en colimaçon pendant quatre étages sans parvenir à s'arrêter au premier ou au moins au second palier ? Un escalier droit, j'aurais compris, mais un escalier tournant, non. Terrible.
— Hey ! Lil'Hu ! m'interpelle le grand blond en bondissant sur ses pieds comme si rien ne venait de lui arriver, brandissant ma montre.
— Shush ! Et quand je dis ça, ça veut dire la ferme…!
LeX ferme les yeux d'agacement, et lorsqu'elle les rouvre, ils ont pris leur apparence féline si menaçante. Elle foudroie Hannibal du regard, avant de se lever et se rendre dans la salle à manger, où elle ne sera plus dérangée.
— Viens, j'ai des choses énooooooormes à te montrer, me dit H en souriant, totalement indifférent à l'agression qu'il vient de subir de la part de LeX.
— On n'en doute pas… commente Vik, sarcastique.
Elle nous accompagne cependant tout de même au salon, où H a visiblement l'intention de m'exposer ses découvertes.
— Bon, déjà, la première amélioration, et non des moindres, est la présence d'une notice d'emploi. Gold n'en a jamais eu, et il y a plein de mécanismes qu'il n'a jamais pu correctement activer à cause de ça. En gros, quand tu vas farfouiller là-dedans avec ton magnétisme, tu t'y retrouveras un peu mieux. Tu verras par toi-même, c'est dur à expliquer avec des mots.
Personne ne s'assoit, nous restons tous les trois plantés face au grand blond, pour sa part trop heureux de son nouveau jouet pour se soucier d'être le centre de l'attention.
— Sympa, j'admets sans peine.
J'imagine très bien ce qu'il essaye d'expliquer. Je le vois d'où je suis, son mode d'emploi. À peine j'effleure la montre de l'esprit qu'elle me renvoie des informations, un peu à l'image d'auras de dérivés, me disant ce que je peux faire à partir de là. Comment une équipe sans Magnet a réussi à mettre ça au point, je l'ignore, mais c'est impressionnant. Pas étonnant que ça ait pris autant de temps.
— Et ce n'est pas tout ! continue l'ange, d'un enthousiasme littéralement débordant.
— Incroyable…
Vik reste sarcastique, à l'opposé d'intéressée par tout ça, et s'effondre finalement dans le canapé le plus proche.
— Donne ta main, toi.
Sans que personne n'ait le temps d'intervenir, H s'empare du poignet droit de Dwight, lui tourne la paume vers le haut dans une torsion peu naturelle qui lui arrache un cri de douleur et de protestation, et y applique l'écran de la montre. Dwighty se dégage dès qu'il en a la possibilité.
— Aouch ! Nan m't'es taré !
On connaît tous la réponse à cette question… Le Jumper se tient le poignet avec l'autre main, choqué par tant de violence inutile. Comme il ne se blesse que très rarement, il peut se montrer très douillet.
— Voilà ! Maintenant tu es branché sur sa fréquence, vous êtes connectés.
Je ne comprends pas ce que ça nous apporte.
— Il a besoin d'une montre pour ça ? demande Vik, bien décidée à casser le groove de l'ange.
Sur ce coup, sa question n'est pas infondée.
— Disons que ça va grandement lui faciliter la tâche. Au naturel, en se concentrant, il ne peut pas envoyer grand-chose de plus que l'équivalent d'un "Hey". Pas très expressif. Là, il peut construire des messages complexes. Oui, c'est possible seul, avec énormément d'entraînement, mais même quand on maîtrise, c'est diablement long.
Le blond est imperturbable. Ça fait plaisir à voir, au moins.
— Juste ce dont on avait besoin.
J'y pensais justement un peu plus tôt, je ne peux pas le nier.
— P'faux. M'j'ai quand même mal ! ajoute Dwighty, sans lâcher son poignet.
— Pauvre chou.
Ne plus jamais laisser Viky seule pendant plusieurs heures pourrait s'avérer être une bonne idée à l'avenir.
— Laisse-le, il a faim, je défends mon Tuteur.
Maladroitement, je l'admets.
— Je préviens de suite, je ne cuisinerai pas. Je ne suis pas Perry.
Et moi, je suis étonné qu'elle n'en ait pas profité pour se moquer du Jumper. Il y a vraiment du progrès dans son comportement envers lui.
— Ça, on avait remarqué, reprend Hannibal.
C'était à la fois facile et bien trouvé. Je me retiens de sourire.
— Autre chose ? j'interviens, avant que la Botaniste et l'ange ne se lancent dans un échange aussi improductif que violent.
— Un dérivdex. C'est une riche idée, mais j'ai peur qu'il ne fonctionne pas avec tes nouvelles améliorations, puisqu'il me semble que tu perçois un tout petit peu plus d'informations que le précédent détenteur de la montre.
Là, il essaye juste d'être gentil avec mon père. Autant que je sache, mon géniteur en est toujours resté à la perception type pressentiment, impression. C'est toujours classe, mais je ne pourrais personnellement plus m'en contenter.
— En quoi ça consiste exactement ? je demande, sans m'attarder sur le nom.
On peut toujours faire confiance au Geeks pour rendre hommage aux classiques.
— Au fur et à mesure que tu en rencontres, tu peux répertorier les dérivés selon leur signal. Si ça fonctionne, tout sera stocké dans l'unité centrale de HAG. Ça aussi, c'est nouveau. La capacité de mémoire de la montre a toujours été restreinte ; là, ils ont trouvé un moyen sûr de la relier à un espace plus ou moins infini, à savoir la maison.
J'ai déjà du mal à intégrer que la maison de mon enfance soit dans une cabine téléphonique dans mon appartement, ce serait bien si on évitait de parler du fait qu'elle est également un genre de gros ordinateur presque vivant.
— Ce s'rait quand même tout nase si ç'marchait pas, n'arrive pas à retenir Dwight, voyant que je ne réponds pas immédiatement.
— On ne critique pas ! objecte l'ange avec un regard en coin.
— H, autre chose ? je répète une nouvelle fois, toujours pour éviter une vaine dispute, peu importe combien elle pourrait être amusante.
— Pour la première version du bracelet, ils s'étaient concentrés sur les possibilités mécaniques. Là, tout est centré sur cette augmentation conséquente de mémoire. Tu as de nouveaux systèmes de décryptage et de traduction, une meilleure compatibilité avec les autres infrastructures, une plus grande variété de virus et d'antivirus, les plans de constructions de la majeure partie des robots connus, et j'en passe sûrement. Je n'ai eu que quelques heures pour étudier tout ça, et j'ai beau être à moitié électromagnétique, je ne suis pas un Magnet.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que ces améliorations sont toutes très ciblées sur les dérivés mécaniques.
— C'est très… paternel, est tout ce que je trouve à dire.
Je n'arrive toujours pas à comprendre comment on peut se restreindre à une catégorie de la population des dérivés. Ce doit être comme porter des œillères.
— Tu t'attendais à quoi ? me demande l'ange blond, une main dans ses cheveux d'or.
— Rien de différent, je t'assure.
Je lui souris et il en fait de même, satisfait.
— Super, on peut manger maint'nant ?
Trois paires d'yeux qui se braquent sur lui ne le feront pas démordre Dwighty de son idée.
Hannibal me rend ma montre d'un geste solennel, et je la repasse à mon poignet. L'ange semble à la fois fier et attristé. Il a vu cette montre au poignet de mon père pendant tellement longtemps que ça doit vraiment lui faire bizarre de la voir sur quelqu'un d'autre. Et même, il a sûrement dû lui arriver des aventures pas croyables incluant ce simple objet. Nostalgie quand tu nous tiens. Je me demande comment se débrouille mon père sans son accessoire fétiche, n'empêche, s'il a repris du service. Et ma mère aussi, d'ailleurs. Quelle idée de tout me donner, aussi. Je m'éclaircis la gorge pour ramener H au présent, et moi-même par la même occasion, et nous rattrapons Dwight déjà en chemin vers la cuisine, Vik sur les talons.
Mon Tuteur a bien l'intention de cuisiner lui-même, mais qui dit nouvelle cuisine, dit nouvelles cascades. Personne n'a encore eu le temps ni la présence d'esprit de mettre tout objet potentiellement fragile hors de sa portée destructrice. La Botaniste se dévoue rapidement pour passer derrière lui, rattraper les objets qui lui échappent et sauver ceux qu'ils n'avaient même pas remarqués. Évidemment, elle en profite pour se moquer de lui, mais leur travail d'équipe est tout de même quelque chose de fascinant à observer. Accoudés au bar, Hannibal et moi les suivons des yeux dans leurs bruyantes allées et venues, à la fois sceptiques et amusés.
Soudain, le bruit d'un marteau gigantesque – du type de celui d'un dieu scandinave – frappant le sol retentit. Nous nous immobilisons tous et tournons la tête dans la direction d'où est venu le fracas, c'est-à-dire le hall. Quelques secondes plus tard LeX fait son entrée, ce qu'il reste de son téléphone portable dans une main. C'était à prévoir. C'est peut-être pour ça que personne n'a paniqué en entendant l'impact. Royale et digne, toujours dans le silence, la Panthère s'avance jusqu'au bar où nous sommes rassemblés, y dépose les débris de plastique et d'électronique, et s'essuie les mains l'une sur l'autre. Elle cligne des yeux et ils retrouvent une pupille circulaire, qu'ils avaient quitté depuis tout à l'heure, et elle se met à sourire d'un air particulièrement satisfait.
— J'ai cassé mon cellulaire, annonce-t-elle inutilement.
Ceci dit, l'objet, pourtant pas loin d'atomisé, se met à bipper et ses pièces à vibrer.
— Er… 'l a l'air d'fonctionner encore pas trop mal, note Dwight.
— C'est mon téléphone diplomatique. Il fait ça lorsqu'il a besoin d'être réparé, explique-t-elle calmement, entremêlant ses mains et s'accoudant à son tour sur le bar.
— Ce ne serait pas plus simple s'il était incassable ? je propose, haussant un sourcil.
— Rien n'est incassable, même pour les Messagers.
Elle pose sa tête sur ses doigts entremêlés, observant ses dégâts d'un air (sans jeu de mots) neutre.
— Tu as vraiment dit ce que tu voulais dire, là ? s'étonne Vik pour tout le monde.
Les Messagers ne sont-ils pas en effet des super-dérivés ?
— Oui. Tiens, rends-toi utile toi, et va perdre ça dans un endroit reculé.
D'un geste balais, la blonde, aujourd'hui foncé, pousse les résidus de portable vers mon Tuteur.
— A'c plaisir.
Le Jumper fait glisser le petit tas de fragments technologiques vibrants et sonnants dans sa grande main et disparaît.
— Toujours pas réussi à mettre sur pied ce planning ? je demande à LeX, me voulant compatissant.
— Je préfère ne pas en parler, répond-t-elle simplement.
Je n'insiste pas.
Dwight réapparaît, les mains vides et l'air particulièrement fier de lui. LeX le remercie d'un bref sourire puis attire un tabouret à elle du bout du pied pour s'asseoir. Le coup d'œil qu'elle jette ensuite aux débuts de préparatifs du repas relance instantanément la valse de Vik et Dwighty, ainsi que leur échange de boutades permanent, comme si on avait juste mis pause et ré-appuyé sur lecture. C'est seulement là que je remarque qu'il ne reste que très peu de séquelles de notre bataille de nourriture d'hier. Ma chambre était presque comme neuve, pareil pour ma salle de bain, le hall, et la cuisine. Des fois, je me dis que je perds mon sens de l'observation, à trop reposer sur mes talents supplémentaires et beaucoup moins sur ceux disponibles à tout le monde par défaut. Parce qu'une maison qui se nettoie toute seule, personne n'est censé passer à côté.
On passe l'heure suivante à regarder Dwight confectionner, avec beaucoup de talent il faut bien le dire, des burritos gros comme des rouleaux à pâtisserie. Il aurait sans doute mis moins longtemps s'il n'en avait pas fait une aussi grande quantité. Et si tout le monde n'y allait pas de son petit conseil ou de son commentaire se voulant constructif mais ne l'étant pas toujours, aussi. Lorsqu'il a fini, je commence à avoir faim, et même la compagnie n'ayant techniquement pas besoin de se nourrir se joint à nous pour la dégustation. Comme toujours, Dwighty nous prouve ses talents insoupçonnés de cordon bleu, à l'unanimité. Il refuse cependant de révéler qui lui a appris tout ce qu'il sait. Je doute de toute manière que ce ne soit qu'une seule personne. Grandir en communauté a du bon.
Une deuxième heure plus tard environ, chacun est repu, et il en reste encore dans plusieurs plats. (Dwight n'en a pas eu assez d'un pour tout entreposer à la sortie de la poêle.) Le Jumper s'est adossé au plan de travail derrière le bar, à côté de là où la Botaniste s'est une nouvelle fois assise, entre deux placards. Hannibal a croisé ses bras et posé son menton dessus, un peu comme il l'a fait sur le bord de mon lit le lendemain de mon anniversaire. LeX a ramené une de ses jambes à elle et balance l'autre dans le vide. Le silence s'est installé tout naturellement, suite au commentaire de l'un ou de l'autre, et l'idée que cette journée va être reposante me revient en tête. La paix intérieure est loin, mais les moments comme celui-ci aident à l'entrevoir. Je souris, un peu niaisement il faut le dire.
— À partir de maintenant, je décrète que cette journée va être géniale. Et vous savez pourquoi ? Parce que plus rien ne peut me rattraper. Je n'ai plus de problème familiaux ou sentimentaux, et si c'est assez triste que les seules personnes qui ont jamais compté pour moi soient si peu nombreuses, en un sens ça m'arrange. Je suis libéré. À partir d'aujourd'hui, je ne suis plus qu'un Magnet classique avec des missions magnétiques classiques.
Le dire à haute voix fait un bien fou. Dwight et H hochent la tête, d'accord, mais LeX me jette un regard en coin.
— Il n'y a pas de Magnet classique.
Je me demande, comme je me le suis déjà demandé à plusieurs reprises, combien il y a de Magnets en tout. L'idée qu'elle les a tous rencontrés au moins une fois m'intrigue.
— Si, il y en a, je rétorque gaminement.
— Non, il n'y en a pas, insiste-t-elle, placide, dépliant sa jambe et étirant ses bras devant elle comme un chat après la sieste.
— De mon point de vue, il y en a. Arrête de ruiner ma première journée géniale depuis… trop longtemps.
Je fronce les sourcils et elle se met à sourire.
— Dis plutôt depuis toujours… intervient Vik.
Je n'ai pas le temps de répliquer que le téléphone fixe de la pièce se met à sonner. Ce sera la journée des coups de fils intempestifs. Mais qui a ce numéro et s'attend à tomber sur quelqu'un ? Nous sommes dans la demeure familiale, et je rappelle que les personnes supposées l'habiter en temps normal sont officiellement décédées depuis un bon mois. Tous les regards, d'abord tournés vers l'objet, se reportent sur moi. Je lève les yeux au ciel en soupirant puis vais décrocher, non sans regarder si je connais le numéro qui s'affiche à l'écran adjacent à l'appareil. Malheureusement, il est tout en étoiles. De mieux en mieux. Je porte le combiné à mon oreille, et une voix que je connais bien mais que j'ai rarement entendue aussi sombre me parvient.
— Josh ?
En d'autres circonstances, j'aurais répondu "qui d'autre ?", mais là, non.
— June !?
À la place, je m'étonne, évidemment.
— Tu as un problème, m'annonce la Jardinière, d'un ton toujours aussi obscur.
— Quel genre de problème ? j'interroge, inquiet.
— J'avais raison. Oscar est humaine. À 100%.
Et elle dort, puisque l'infirmière ne fait aucun effort pour parler bas.
— Er… Mais moi je te dis que…
Je suis interrompu.
— Écoute-moi. Il faut que tu viennes ici. Dès que possible. Et ce serait bien que tu ne viennes pas tout seul non plus. Prends toute la cavalerie que tu peux avec toi, en fait.
Rien que ça !
— June, qu'est-ce qui se passe ? j'insiste, définitivement angoissé à présent.
— Fais ce que je te dis, je ne peux pas te parler par téléphone.
Et sans rien ajouter, elle raccroche.
La connaissant, elle doit être en train de regretter son geste, qu'elle s'est forcée à faire pour me pousser à venir. D'un autre côté, c'est d'une efficacité imparable. Je raccroche pensivement, comme dans un état second, et me retourne vers les autres, qui n'ont eu que mon côté de la conversation et sont donc encore plus perplexes que je ne le suis. Hannibal a relevé la tête, Vik est descendue de son perchoir, Dwight s'est redressé, et LeX est déjà debout. Je les regarde chacun tour à tour, puis lève les mains en signe d'incompréhension totale. Étrangement, eux, ils ont l'air de comprendre, et passent à l'action. Dwighty vient poser un main sur mon épaule, LeX attrape l'avant-bras d'Hannibal, et nous disparaissons tous à l'unisson, à destination de l'infirmerie, vers l'inconnu. N'importe quoi peut nous attendre là-bas, et on fonce sans réfléchir plus d'une seconde. J'adore notre tactique à toute épreuve.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Alors ? Ça vous a plu ?