2x12 - Danse du feu (8/18) - Air frais
La fête de l'indépendance fut un jour la fête nationale des États-Unis d'Amérique, mais comme la plupart des célébrations de cet acabit, elle est aujourd'hui commémorée bien au-delà des frontières de l'ancien pays. Si elle est désormais répandue un peu partout dans le monde, chaque endroit lui fait cependant tout de même honneur à sa façon. Étant non seulement une ville ancienne mais aussi et surtout une ville encore relativement conséquente, Chicago est restée assez proche de ses racines, et se contente de proposer à ses résidents d'illustrer leur liberté de la façon la plus simple qu'il soit : en allant où bon leur semble. Seuls les services strictement essentiels sont maintenus, et pour le reste, la circulation est interrompue afin qu'on puisse se balader au hasard. Certains proposent à boire, à manger, et d'autres encore des petits spectacles ou simplement invitent à la conversation et aux rencontres. Par cette chaleur, c'est une grande ambiance de convivialité qui englobe toute la métropole usuellement fourmillante d'une façon un peu différente.
Iz et Sam déambulent côte à côte dans les rues. Il porte pratiquement la même tenue que d'habitude à l'exception de son holster et son badge à sa ceinture, tandis qu'elle est au contraire très différente de la façon dont elle s'habille pour travailler, en shorts et T-shirt, profitant pleinement du beau temps. Sing Sing trottine tranquillement de l'autre côté de son maître, langue pendante et truffe au vent. Bientôt, le trio atteint l'une des nombreuses entrées du Lincoln Park. Bordant le Lac Michigan, il s'agit de la plus grande surface verte à l'intérieur des limites de la ville, et il semble donc logique que ce soit là que les services municipaux organisent leur pique-nique annuel. Les départements de Police, des pompiers, des secouristes, de la Poste, des transports, et de l'assainissement sont les fers de lance de ce rassemblement, le plus conséquent en ce jour de l'année. Tous les habitants sont bien sûr les bienvenus, mais les membres de chaque groupe et leurs proches sont particulièrement présents en masse.
— Ah ! Le voilà, le héros de l'heure ! s'exclame Sam lorsqu'ils arrivent à portée de voix de son ancien co-équipier.
Les épaules de Patrick s'affaissent à cette exclamation, avant même qu'il ne se soit retourné vers celui qui la lui a lancée.
— Oh, la ferme ! il grogne, une grimace agacée sur le visage.
— Quand même. Deux tueurs en série en si peu de temps. Il y a de quoi être impressionné, Iz abonde dans le sens de son Jules, si avec un peu moins d'espièglerie.
L'arrestation ayant eu lieu la veille, ils n'ont pas encore vraiment eu le temps de l'en féliciter en bonne et due forme.
— Eugène est entré en activité en Décembre de l'année dernière ; on l'a cherché pendant plus de 6 mois, proteste Randers.
Iz n'arrive pas à déterminer si sa modestie est feinte et il est à la pêche aux compliments, ou bien s'il estime sincèrement sa dernière performance comme ordinaire.
— Et tu as attrapé Cluedo en un seul. Avec une telle courbe de progression, qu'est-ce que ça va être avec le prochain ? Tu vas l'arrêter avant même qu'il frappe ? elle poursuit, taquine à son tour.
La semaine passée, la profileuse était enfin revenue vers le duo d'inspecteurs avec ce qu'elle avait pu tirer des pistes données par O'Michaels. Ce n'était pas encore tout ce qu'il leur fallait, mais combiné avec leurs propres recherches sur les partisans du manifeste participatif, ils ont su qu'ils n'étaient pas loin du but. Le dernier clou dans le cercueil de la tueuse en série – puisque conformément à l'annonce d'Eugène il s'agissait bel et bien d'une femme – a été apporté par Fred. Elle n'a pas voulu révéler ses sources, mais Iz ne doute pas qu'elle a une fois de plus eu recours à cet informateur anonyme qu'elle soupçonne depuis peu d'être son frère. D'ailleurs, si elle comprend bien leur fonctionnement, il n'attend pas qu'elle vienne le chercher pour lui filer des tuyaux. Toujours est-il qu'après un petit travail de surveillance au bon endroit, les deux enquêteurs avaient pu procéder à leur première arrestation depuis le début de leur collaboration, et pas des moindres.
— J'étais pas tout seul, je rappelle, Patrick continue de protester aux éloges qui lui sont faits.
— Laisse tomber, il ne sait pas accepter les félicitations, suggère Sam à sa dulcinée, secouant la tête d'atterrement au caractère bourru de son ex-partenaire.
— C'est peut-être vrai, mais Insley a quand même fait le gros du taf, en l'occurrence, insiste ce dernier, s'estimant plutôt juste que réfractaire, en le cas présent.
Il pourrait accuser le maître-chien de mauvaise foi, puisqu'il n'est pas le dernier à rechigner aux lauriers, mais ce n'est pas en trouvant un autre coupable qu'on l'est moins soi-même. Ceci dit, il trouve quand même Sam gonflé, pour ne l'avoir pratiquement jamais vu pleinement satisfait de la conclusion d'aucune de leurs enquêtes.
— Elle est où, d'ailleurs ? s'enquiert l'oncle à la mention de la bleue.
Il se met à regarder autour de lui, comme s'il s'attendait à la voir les rejoindre ou l'apercevoir, aussi peu probable l'un comme l'autre des scénarios soit-il. Insley est antisociale à un degré inimaginable.
— J'en sais rien. C'est certainement pas avec moi qu'elle passe son temps libre, et elle est pas près de me dire qui a ce privilège non plus. Mais si je devais deviner, je dirais qu'elle a des comptes à régler avec son indic, offre Patrick en réponse.
Il hausse les épaules avec détachement malgré la longueur de son commentaire, qui dénote justement qu'il se sent plus impliqué dans ce sujet qu'il ne voudrait le laisser paraître. Même si elle est insupportable, il n'arrive pas à se défaire de l'idée qu'il devait donner la même impression qu'elle, à ses débuts. Et peut-être même encore aujourd'hui, parfois. Elle a un caractère moisi, mais elle est douée à son job, alors il n'a pas envie d'être celui qui la laissera entièrement tomber.
— Tu penses qu'elle va enfin s'y atteler ? s'exclame Iz, agréablement surprise par cette hypothèse.
À cette question curieusement au fait d'une situation que Sam ne savait pas connue de tous, il hausse un sourcil :
— Tu saurais des choses qu'on ignore ? il interroge.
Les informations sur ce qui se trame entre Fred et son frère jumeau ne sont pas équitablement réparties, quel que soit le groupe d'individus considéré. Mais quel thème ne peut pas bénéficier de ce commentaire, ces derniers temps ? Néanmoins, il ne pensait pas que la femme à son bras était au courant à quelque degré que ce soit.
— Quelle que soit la réponse, tu sais bien que je suis tenue au secret, rétorque sa compagne.
Elle ne pense pas avoir besoin de préciser qu'il est évident que Fred ne l'aurait jamais mise dans la confidence dans aucun autre contexte que celui de son rôle au commissariat. Elles ont fini par trouver un moyen de travailler ensemble, mais elles sont loin d'être copines.
— Moi pas. Et je suis à peu près sûr qu'elle s'est découvert un lien de parenté avec le gars, lâche Randers.
En toute honnêteté, il est soulagé d'enfin disposer d'une raison légitime de soupçonner la vérité. Quand Alek avait fait part à Sam de la connexion entre sa nouvelle coéquipière et l'un des membres du couple de hackers venu leur porter secours, le maître-chien avait naturellement voulu partager cette révélation avec son partenaire véritable. Non pas que la coïncidence le dérange plus que ça, il a simplement trop l'habitude de tout faire rebondir sur son collègue pour ne pas lui faire part d'un tel développement. L'inspecteur alors sur le banc n'avait cependant pas voulu en savoir trop. Déjà parce qu'il n'avait même pas encore rencontré Fred à l'époque, et ensuite parce qu'il avait déjà trop de révélations à digérer à son goût. Le lien de parenté avait filtré, mais pas vraiment les circonstances de l'arrivée de l'un ou l'autre des membres de la fratrie en ville, ni les mesures prises par le frère pour entraver la sœur. L'un dans l'autre, il se sentait quand même mal de détenir cette information personnelle à l'insu de la principale concernée.
— Elle t'en a parlé ? s'étonne Iz.
Elle ne pensait pas la jeune inspectrice prête à franchir ce cap. Ce n'est certainement pas l'impression qu'elle lui a donnée lorsqu'elle a abordé le sujet avec elle, en tous cas.
— Disons qu'elle a posé deux trois questions pas trop subtiles sur les liens familiaux, résume Patrick avec un haussement de sourcils entendu.
Bon, d'accord, sur le coup, il n'avait pas vraiment fait le lien entre ses questions et son histoire avec Jazz. Il avait reçu l'info il y a beaucoup trop longtemps et avec trop peu de détails pour qu'elle reste présente à son esprit. Mais lorsqu'elle a sorti un tuyau en or de son chapeau, ça lui était revenu. Et a posteriori, l'échange lui avait paru particulièrement pataud.
— Oh. Eh bien, j'espère juste qu'elle va réussir à gérer ça en douceur, la profileuse émet comme vœu pieu.
Elle est surprise du manque de discrétion d'Insley tout en étant rassurée qu'elle semble commencer à baisser sa garde, avec quelqu'un en qui elle peut avoir confiance de surcroît. Elle sait à quel point les jeunes inspecteurs ne sont pas aussi cuirassés que les anciens. Ils ont d'autant plus besoin de soutien que leurs aînés. Et Fred a pour facteur aggravant d'avoir été récemment transférée, non seulement de département mais de ville. Sans compter qu'elle a déjà eu à changer de partenaire, malgré le peu de temps où elle a été là. Rien qui n'aide à rester stable, surtout pour un loup solitaire comme elle. Bien que sa relation avec Randers soit encore très loin d'être parfaite, cette confidence même voilée est donc bon signe.
— Mouais. Est-ce qu'elle est seulement capable de gérer quoi que ce soit en douceur ? grogne Patrick, beaucoup moins inquiet pour sa pouliche imposée que ne l'est la jolie brune.
— Bonne question ! Sam abonde dans son sens en riant et lui tapant sur l'épaule, puisqu'il n'a pas oublié à quel point le tempérament pimenté de la jeune femme demande à être fédéré.
Ils n'ont pas eu autant de mal à établir un équilibre entre eux qu'ils n'en ont chacun eu à le faire avec elle, et pourtant leurs débuts ont été tout aussi houleux. Elle ne s'entend même pas avec Sing Sing. Et tout le monde s'entend avec Sing ! Il est comme un chiot dans un corps de molosse. Il trouve même crédit auprès des gens qui préfèrent les chats.
— Hey ! Vous pouvez parler, tous les deux ! proteste Iz, leur accordant à chacun une œillade qui en dit long sur la mauvaise foi de ces commentaires de leur part.
En termes de caractères difficiles, ils ne sont pas en reste. Le cadet du duo est littéralement désigné comme l'Homme en Colère par ses confrères. Il y a des juridictions dans lesquelles il n'est officiellement plus le bienvenu. Quant à celui qu'elle a à son bras, elle sait d'expérience que démêler les couches de sa personnalité n'est pas une mince affaire. Ce n'est pas pour rien qu'il est maître-chien et n'a eu qu'un seul partenaire humain à long terme au cours de sa carrière. Ah oui, ils se sont bien trouvés, c'est certain. Et ils sont donc mal placés pour juger Fred et son côté plante cactée, avec des épines et un faible besoin d'attention voire une intolérance à son excès.
— Justement ! On ne dit pas que la… férocité n'a pas son utilité, mais on sait que ça ne facilite pas la communication.
Randers n'a même pas besoin de nier l'accusation. Au contraire, il trouve qu'elle soutient opportunément la validité de leur réaction.
— Comme si vous n'aviez pas su trouver votre place sans compromettre votre identité… se permet de leur faire remarquer la profileuse, refusant toujours d'accepter leur critique de leur jeune collègue.
Juste parce qu'ils ont eu la chance de tomber l'un sur l'autre ne signifie pas qu'ils peuvent juger quelqu'un qui n'a pas encore eu l'opportunité de mettre en place un tel équilibre. Ils ont traversé cette passe difficile de ne pas avoir son contrepoids, alors il serait de bon ton qu'ils ne tiennent pas rigueur à Insley d'y être encore, elle.
— Bien sûr. Je fête l'indépendance dans un parc avec vous deux, pardon, trois, mais à part ça, j'ai pas mis d'eau dans mon vin… plaisante lourdement Patrick, s'excusant auprès du canidé à leurs pieds pour avoir failli oublier de l'inclure dans leur groupe.
Il fut un temps où il aurait célébré l'occasion à grande vitesse sur une route déserte plutôt qu'au beau milieu d'une ville, où il ne serait revenu qu'en soirée, pour terminer la journée en état d'ébriété, à ne pas refuser la bagarre à qui la chercherait. D'année en année, sa façon de festoyer s'assagit, et il ne tient pas uniquement son âge pour responsable du changement de ses habitudes. Même alors que Sam avait des coutumes tout aussi peu recommandables au moment de leur rencontre, ils ont curieusement et malgré eux eu une bonne influence l'un sur l'autre.
— Tu vois ? Je t'avais dit qu'on était ennuyeux ! Iz jette alors à Sam, lui accordant un coup sur le bras auquel il grimace inutilement.
— Huh ? éructe Randers à cette incongrue réaction à son raillerie vaseuse, déboussolé.
— T'occupe. Si elle est aussi facilement distraite, c'est qu'elle ne croyait pas à ce qu'elle défendait en premier lieu. Je suppose que tu as fait un repérage des festivités ? l'oncle choisit de changer de sujet plutôt que de répondre à l'un comme l'autre de ses interlocuteurs.
Sa dulcinée le toise un instant la bouche en O à son audace d'ainsi couper court à leur étude du cas de Fred, peu importe combien elle a digressé en premier, mais choisit de ne pas retoquer. Ils ont dit tout ce qu'ils avaient à dire à ce propos, aussi illégitime ça ait pu être de leur part. Si la jeune inspectrice est effectivement en train de régler ses affaires de famille aujourd'hui, ils devraient savoir bien assez tôt si leurs impressions d'elle sont correctes ou non.
— Yep. Les K-9 sont par là-bas. Comme tous les ans, répond Patrick à la question qui lui a été posée, non sans une certaine lassitude.
— C'est pas pour ça que je demandais, se défend Sam des présomptions de son ancien partenaire, écartant les bras comme dans un appel à lui accorder plus de crédit.
— À d'autres ! Aller, emmène Sing faire mumuse avec les autres chiens-chiens. Pendant ce temps, Jones et moi, on va s'occuper de trouver l'emplacement parfait pour le pique-nique et les feux d'artifice. À moins que tu aies peur de la laisser seule avec moi ?
Cette dernière partie de la réplique de Randers tient éhontément de la psychologie inversée. Par pur esprit de contradiction, le maître-chien serait capable de se braquer et s'abstenir de participer à cette rencontre qui lui tient pourtant à cœur, alors Patrick préfère éviter. Pourquoi Sam n'admet jamais l'importance de ce rassemblement pour lui reste un mystère, même après une demi-douzaine d'années de partenariat. À chaque fois, c'est le même sketch : il prétend qu'il est obligé de participer et qu'il est très désinvolte vis-à-vis de ça, mais il est paradoxalement plus qu'évident qu'y aller compte beaucoup pour lui. Il n'en parle jamais entre les rencontres de son corps de métier, et ne raconte jamais rien ensuite, mais le moment venu, c'est une tradition magnétique. C'est un peu comme une secte, les conséquences négatives en moins.
— Tu te souviens que vous bossez ensemble, non ? répond l'oncle à cette bravade, croisant les bras et haussant un sourcil sceptique à cet argument en carton.
— Hey ! Et si j'ai envie d'aller voir les chiens de services ? se permet d'ajouter Iz, qui n'a pas eu son mot à dire dans cette décision de scinder leur groupe, alors qu'elle la concerne pourtant de près.
— Oh, tu les verras bien assez faire leur numéro. Toute. La. Journée. Mais avant ça, ces divas se retrouvent toujours entre eux pour s'échauffer ou que sais-je encore, lui explique Patrick, mettant l'accent sur l'omniprésence des canidés à travers le parc, dont il a visiblement en ce qui le concerne eu sa dose il y a plusieurs années déjà.
Il apprécie les chiens, il aime Sing Sing, mais quand tous ces gens au partenaire à quatre pattes se mettent ensemble, c'est une toute autre expérience.
— Oh. Je ne savais pas que tu faisais partie d'un gang, Iz choisit donc de taquiner son homme, en voyant à quel point son propre coéquipier est à ce point lassé par son association à sa brigade.
— Pfff… Aller, viens, Sing ; ils ne nous comprennent pas, se détourne Sam en les voyant se liguer ainsi gentiment contre lui, à défaut de pouvoir fournir une quelconque justification à son besoin impérieux d'aller rejoindre ses confrères.
Tous les chiens, professionnels ou de compagnie, doivent être apprivoisés dans la nature. Comme tous les autres animaux d'ailleurs. C'est la loi, en plus de la logique des choses. À l'instar de celles des zoos, les portes des élevages ont été ouvertes pendant la Grande Pandémie. Y compris ceux de bétail. Avec une telle baisse de la population humaine, plus rien d'intensif ne pouvait plus être justifié. Enfin. Alors, les bêtes ont retrouvé le chemin de la vie sauvage.
Si les espèces les plus domestiques, comme les chevaux ou les chiens et les chats, sont restées adjacentes à l'Homme malgré tout, il faut tout de même partir à l'aventure lorsqu'on cherche à s'en procurer un spécimen. Quelques rares petits sont parfois sauvés par des gardes forestiers, après avoir été délaissés par leur mère ou s'être égarés trop loin de leur groupe, et sont ensuite proposés à l'adoption, mais il s'agit de cas extrêmes. Alcatraz, le second chien de Sam, était de ceux-ci. Alek a eu de la chance de le trouver. Pour Attic et Sing, l'oncle a fait comme tous ses collègues maîtres-chiens : il est allé les chercher. Seul. Ça fait partie de leur entraînement.
Lors d'une entreprise de ce type, les civils sont accompagnés et aidés par un ranger, mais pas les membres de la brigade canine. Ça fait partie de leur entraînement. Ce premier contact avec leur animal, alors qu'ils s'efforcent de traquer sa meute en espérant se familiariser suffisamment avec l'un des petits pour qu'il accepte de revenir avec eux, doit se faire seul. Le chiot doit les choisir eux et personne d'autre. C'est la première brique de leur cohésion qui est posée ce jour-là. Comment est-ce que quelqu'un qui n'a jamais traversé une telle expérience pourrait donc comprendre ce qui unit les maîtres-chiens ? Certains portent sur eux les cicatrices d'une approche ratée ou trop hâtive. Ils se respectent et se comprennent les uns les autres à un degré qu'ils ne retrouvent nulle part ailleurs et sont souvent bien incapables de décrire. Ils forment une meute à part entière, une bande de sauvages dans la ville, et ils ne peuvent se laisser aller à cette part d'eux-mêmes que lorsqu'ensemble.
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