Grosse Ambiance
"Ce soir, c'est ton soir", qu'ils m'ont dit. "Tu verras, tu seras couvert par le bruit et la nuit", qu'ils ont ajouté. À bien y réfléchir, pas grand-chose de ce qu'ils m'ont dit ne s'est concrétisé. Voire presque rien du tout, en fait. Est-ce que j'aurais dû m'y attendre ? Sans doute. Les gens comme nous ne sont pas exactement connus pour être fiables. En vérité, on revendique même carrément notre côté imprévisible et insaisissable. Mais alors pourquoi est-ce qu'on a autant de vieilles habitudes ? Est-ce que ce n'est pas le summum du cliché, ça ?
Pestant, je me relève pour la douzième fois de la nuit. Et non, ce n'est pas une exagération. Couvert de boue, trempé jusqu'aux os, je grogne. Malheureusement, un coup de tonnerre couvre ma rage. De toute façon, il n'y aurait eu personne pour l'entendre. Ils ont tous déguerpi. Ils ont eu la bonne grâce de se séparer, mais très franchement, je peine à y voir un avantage. D'accord, ils sont plus vulnérables, mais ça ne sert strictement à rien si je n'arrive pas à les attraper, ces fichus ados ! Certes, j'en ai eu deux près de la piscine, mais c'était vraiment des cibles faciles. Qui utilise un jacuzzi d'extérieur à cette heure et par ce temps ? Mes premières victimes, voilà qui… D'une main, je ramasse ma machette qui m'a échappée lorsque j'ai glissé, de l'autre, je rajuste mon masque sur mon visage. Il est temps de reprendre mes recherches. Mais je crois quand même qu'au prochain rassemblement, je vais proposer de changer cette tradition de toujours attaquer les nuits d'orage.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Alors ? Ça vous a plu ?